Films

Her : critique artificielle

Par Geoffrey Crété
2 février 2018
MAJ : 24 juin 2022

Pour bien des cinéphiles, Scarlett Johansson.

Her : photo, Joaquin Phoenix

AMOUR NON ARTIFICIEL

Au cœur d’une galaxie très féminine, il y a Blade Runner – les extérieurs ont été filmés à Shanghai.

D’un open space silencieux où l’on paye un inconnu pour trouver les mots adaptés à ses émotions, à un appartement moderne illuminé par un jeu vidéo nouvelle génération, Charlie Kaufman, capable de peindre un univers insensé avec des couleurs banales – en l’occurrence, une superbe direction artistique, et la musique d’Arcade Fire.

 

photo, Joaquin PhoenixLe futur ?

 

LES ELLES DU DÉSIR 

Le tour de force du cinéaste repose d’abord sur le pari risqué de son scénario, centré sur l’histoire d’amour entre un homme de chair et une femme de bits. Lorsque la voix envoûtante de Scarlett Johansson est activée après une dizaine de minutes, le compte à rebours s’enclenche, avec la crainte que l’idée s’épuise ou s’enlise en cours de route.

Ce qui arrive dans la dernière demi-heure, lorsque Samantha commence à s’éloigner de Theodore. Cette mascarade, très classique et bien moins significative que le reste, brise la chaîne émotionnelle d’un film conçu comme une douce rêverie. Une erreur réparée par la fin, qui évite de se heurter à ses limites pour mieux les transcender, grâce à une magnifique porte ouverte vers la science-fiction.

 

Her (Olivia Wilde), HerOlivia Wilde, déchirante en quelques minutes

 

Mais la vraie puissance de Lost in Translation.

 

Affiche

 

 

Rédacteurs :
Résumé

Pour sa première aventure en solo, comme réalisateur et scénariste, Spike Jonze affirme une sensibilité d'une force inouïe avec ce magnifique film sur la solitude.

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