Lino de fer
Plus grand, plus fort, plus fou : il est clair que Balle perdue 3 vise une surenchère assez logique pour ce type de film d’action. Pourtant, Guillaume Pierret tient à surprendre et à rappeler ses priorités par son introduction, quittant temporairement le charme de ses décors de l’Occitanie au profit de l’Allemagne. C’est là que se cache Areski (Nicolas Duvauchelle), le flic ripou du premier Balle perdue, en cavale depuis le deuxième opus.
Trahison oblige, son ancienne vie le rattrape, et le transforme le temps d’un enchaînement de péripéties tendues en protagoniste. Course-poursuite à moto et mano a mano vénèr, la note d’intention de la team Inoxy Films (la boîte de production de Rémi Leautier, comparse de Guillaume Pierret et défenseur du cinéma d’action) déploie sa maestria habituelle, tout en resserrant les enjeux. Le long d’une route ou entre les quatre murs d’un chalet rempli d’armes par destination, on reste au plus près des corps, de leur souf et de leur envie d’aller de l’avant.
Mais ça, Lino (Alban Lenoir, toujours aussi animal), tout fraîchement sorti de prison, ne l’accepte pas vraiment. Au moment où Areski redébarque en , les obsessions du é ressurgissent, et ces forces contraires trouvent enfin l’occasion de s’affronter. De ce point de vue, Balle perdue 3 construit sa conclusion comme des aimants qu’on laisserait s’entrechoquer.
Octogone en Hexagone
Pour Guillaume Pierret, cette collision des personnages est surtout l’occasion parfaite de mixer l’ensemble de ses influences, tout en gardant en tête cette humilité première de “blockbuster municipal” (expression de son cru). Balle perdue 3 s’amuse plus que jamais avec des éléments du quotidien, à commencer par un tramway utilisé en terrain de jeu d’un combat restreint par sa linéarité.
On pense ici au cinéma de Hong Kong qui a tant nourri le cinéaste, avec ses contraintes spatiales qui servent l’inventivité des chorégraphies de Manu Lanzi. Plus tard, le film se lance à fond la caisse dans les rues de Montpellier, et utilise même ses bords de fleuve comme ceux de Los Angeles. Entre ses caméras embarquées et ses plans larges spectaculaires, la saga a toujours su sculpter habilement son rythme, à la fois frénétique et lisible. Mais surtout, Balle perdue 3 n’oublie jamais de faire exister des quidams dans ces lieux de tous les jours soudainement frappés par l’extraordinaire.

Face à une concurrence qui a de plus en plus dévitalisé le cinéma d’action de ants, le faisant vivre dans une sorte de réalité alternative, Pierret et son équipe (dont le directeur des cascades David Julienne) y ramènent ce goût du risque, de l’esquive de dernière minute, et par extension un petit cœur qui bat au milieu des saillies super-héroïques sans bobos.
C’est le joyeux paradoxe de la saga Balle perdue depuis ses débuts : tout en étant profondément ancré dans le sol, le triptyque cherche à s’envoler – littéralement – dès qu’il en a l’opportunité. Ici, ça e par une poursuite où un hélicoptère se t à la fête, contré par des feux d’artifice qui entérinent un bouquet final dément, façon Terminator 2.

Toujours aussi généreux dans l’action, et bourré d’idées, ce dernier volet se conforte explicitement dans ce savoir-faire qui a envie d’en mettre plein les mirettes, souligné par la présence d’une mécano surdouée fière de son artisanat (Julie Tedesco). On aurait aimé que la dimension polar et son rapport à la corruption policière e la seconde, surtout avec l’introduction de son grand méchant trafiquant (Gérard Lanvin, comme un poisson dans l’eau), mais qu’importe. Après tout, pour réparer ses torts, Lino utilise une nouvelle carapace sous la forme d’une dépanneuse de l’extrême.
Le symbole est loin d’être fin, mais il se montre aussi jubilatoire que le résultat final, qui décroche la mâchoire à plus d’une reprise. Balle perdue 3 est l’ultime bonbon qu’on espérait, et qui e désormais le flambeau au (petit) mouvement qu’il a instigué envers un cinéma d’action hexagonal encore trop rare et frileux. Qu’elle reste une parenthèse netflixienne ou une ouverture vers un renouveau prometteur du genre dans nos chères contrées, la trilogie peut se vanter de sa ténacité et de sa rigueur.
Balle perdue 3 est disponible sur Netflix depuis le 7 mai 2025.

Vu le film, puis lu votre critique, puis vu le trailer.
Bin vindiou, bien content d’avoir esquivé les 2 derniers (critique et trailer) tant ça raconte/montre quasi tout le film. Pas glop.
.
A part ça, je trouve ce troisième volet vraiment excellent, un grand huit d’1h50 non stop (même les scènes dialoguées réussissent à conserver la tension) où ENFIN, aucun personnage n’est laissé de côté et dégage de l’attachement (tout le casting, persos secondaires et certains méchants inclus) ou de la répulsion (Lanvin impérial en simili-Caïd de Marvel, flanqué de son propre Wesley).
Mention au personnage de Yuri qui trouve enfin un semblant d’émotion après sa construction façon Terminator dans BP2, et à Areski qui réussit ici à devenir attachant, une prouesse vu le parcours du colossal c*nnard découvert dans le 1.
.
Côté mise en scène, rien à dire, on laisse tomber les gadgets high-tech du 2 pour revenir au coté système D qui faisait le charme du 1. Niveau conduite, c’est un vrai bonheur à voir (je plussoie la ref à Die Hard 3 dans le parc ^^), mais c’est surtout niveau close-combat qu’on sent qu’on franchit un palier avec un côté bien plus viscéral (scène d’intro et du tram) qui renvoit carrément à The Raid.
.
J’hésite encore entre ce 3 et le 1 en top1 de la trilogie… A voir avec le tps
La 3eme c’est la bonne ! Après un premier épisode tout pourri, un deuxième qui brillait que dans ses 10 min de scènes de bagnole, cette fois ci Pelletier a mis les bouchées triples pour nous offrir un spectacle digne de ce nom. L’intrigue ? On s’en moque un peu. Je me rappelais vaguement d’une histoire de ripoux aussi impactante qu’un épisode des Cordiers juges et flics. Du coup, j’ai pas été embarqué émotionnellement mais peu importe car Peletier est généreux en action. Et dans le domaine, l’animal sait y faire et n’a pas à rougir devant Hollywood. En terme de poursuites en bagnoles, il est au niveau d’un mission impossible. Il réussit à faire ressentir la tôle froisée et le pneu qui crisse. On voit même une réf à Die Hard 3 avec un age dans un parc super maîtrisé. Si Pelletier connaît ses classiques, il aurait pu également en garder aussi l’humour et ne pas se gaufrer dans un esprit de sérieux d’un ennui terrible. Mais on en sort tout de même satisfait et rassasié grâce un sens de l’action maîtrisé à 100%.
6/10
Ouais, bof. J’avais bien aimé les 2 premiers mais celui-ci, je le trouve plutôt plat…
J’étais assez enthousiaste avec le début en Alsace avec Duvauchelle mais ensuite, mis à part la baston dans le tramway et le climax avec la dépanneuse (dont les séquences les plus fortes sont vues dans la bande-annonce), il n’y a pas grand chose
Même côté scénario ça tente de raccrocher des éléments au 1er volet mais rien de transcendant…
Et côté casting, Nicolas Duvauchelle s’en sort le mieux. Quant à Alban Lenoir, je l’ai trouvé plutôt transparent et avec une impression de peu de présence à l’écran…
Sinon, la réalisation est plutôt pas mal, les scènes d’action sont lisibles. Allez, un dernier bémol : les scènes de poursuite sur la route avec peu ou pas d’automibilistes ! Ça fait clairement retomber la tension !
désolé de detonner dans votre beatitude sur ce film et cette serie mais pour moi ce film est une daube sans nom ou tout le pire est réuni. scenario inexistant pour ce 3è opus juste l’envie de prolonger le succès inattendu. les acteurs jouent tres mal la réalisation est mauvaise les dialogues sont digne d’europa corps (d’ailleurs on felecite l’équipe mais c’est le meme style et les memes équipes de julienne aux cascades) je pourrais derouler toute la liste tous les exemples dans le les films balle perdue mais j’ai surtout envie de dire : peine perdue 3
du coup, Lino se fait une permanente en prison ? ^^
Par contre faut que le coiffeur arrête de massacrer tout le plateau là…
J’avais plutôt apprécié les deux précédents, ça fera partie de mes visionnages du week-end.
Contrairement à vous, le deuxième m’avait beaucoup déçu mais je laisserai sa chance à celui-ci !