Tous pourris
À jamais, Gareth Evans restera celui qui a cloué sur son siège le public du TIFFF (Toronto International Film Festival) en 2011 et fait découvrir le pencak silat au monde entier. De l’immeuble crade du premier à la Jakarta sordide du second, les The Raid ont secoué le cinéma d’action contemporain. Pourtant, le cinéaste a depuis prouvé qu’il savait se défendre sans l’aide d’Iko Uwais et sa bande. En 2018, il délaissait les machettes pour s’essayer au fantastique dans Le Bon Apôtre, déjà sur Netflix. En 2020, il explorait le crime organisé en supervisant la saison 1 de Gangs of London.
Le fil rouge de sa carrière, ce n’est donc pas l’action (même si c’est peut-être le roi actuel du genre), mais bien la violence et ses pratiquants. Peu étonnant qu’il ne cesse depuis The Raid 2 de revenir à son premier amour : le polar hard boiled. Dans Gangs of London, il s’emparait du format télévisuel pour en démultiplier l’ampleur. Dans Ravage, il n’a que 1h40, donc il pousse immédiatement son esthétique dans ses retranchements, au point de plonger Tom Hardy et ses collègues dans une atmosphère surréaliste.

Tous les codes sont présents : des anti-héros torturés au é sombre qui grommellent entre deux interrogatoires musclés (Tom Hardy, forcément), des flics ripoux jusqu’à la moelle (Timothy Olyphant, excellent une fois de plus), des chefs de gangs aussi cyniques que placides, des hommes politiques aussi puissants que corrompus (Forest Whitaker), des prolos ayant sombré dans le crime (Justin Cornwell), une rookie avec des valeurs (Jessie Mei Li) et une mission d’escorte louche sur fond de trafic de drogue.
Tout le monde ou presque est infect, se regarde en chien de faïence avant de se tirer littéralement dans les pattes au cours d’une intrigue volontairement archétypale, trop au goût de certains. Mais pas aussi infect que le décor investi, ville décrépie à mi-chemin entre la Gotham City de Matt Reeves et le Hong-kong de Ringo Lam. Evans va jusqu’à ab des matte painting numériques pour en accentuer les textures souillées. Les rues sales sont les vedettes du film et c’est elles qui le font basculer dans l’artificialité, pour le meilleur et pour le pire.

Chaos reigns
Puis, la violence intervient. Dans cette guerre de tous contre tous, Evans s’intéresse évidemment au chaos en gestation, qui se révèle dans une séquence de boite de nuit mémorable. La scène est typique. Et pourtant, elle condense toute la maestria du cinéaste. Oubliez les échauffourées de night-club auxquelles nous a habitués le cinéma américain depuis Terminator : ici, la baston dure la moitié de la discographie de Gesaffelstein, dont les kicks sont concurrencés par les uppercuts et les coups de feu.
Située à la moitié du film, elle fait exploser toutes les sous-intrigues qui convergeaient vers son dancefloor (lequel aura vite besoin d’un coup de serpillère) dans un joyeux bordel parfaitement chorégraphié. Le scénario a beau prendre des détours un poil laborieux, c’est là que veut nous emmener le réalisateur : à cet instant précis où toutes les forces en présence se retrouvent dans la même pièce et font sauter toutes les digues de la sauvagerie. Un pur maelstrom de gnons et de patates et donc un exutoire exclusivement cinématographique.

Dommage que le film, qui s’engage dès lors dans un tunnel de violence, ne s’en relève jamais vraiment. Bien que le climax enterre évidemment tout ce qui se fait en occident dans le genre depuis… l’épisode 5 de Gangs of London, il n’atteint pas le même niveau d’intensité (cette sous-fifre en chef expédiée en deux coups…), et reste très loin des débuts d’Evans.
Qu’on se rassure toutefois : dès lors qu’on accepte de le sortir de l’ombre de The Raid, Ravage est un excellent film d’action, dont les quelques grosses bastons sont ultra spectaculaires. Sans pencak silat, le réalisateur orchestre des affrontements plus bruts et tire parti, comme George Miller avant lui, de la carrure de Tom Hardy, qui n’hésite pas à carrément se jeter de tout son poids sur ses adversaires. Une fois de plus, il construit sa mise en scène autour des chorégraphies, dont il accentue la brutalité en traquant les poings des combattants.

Plus secouée que jamais, sa caméra jongle tout de même habilement entre les mano a mano lors de bagarres générales épiques, semant d’autant plus le chaos au cœur des enjeux. Chaotique, Ravage l’est dans tous les sens du terme et la question de sa fabrication se pose toujours. Mais sur une plateforme remplie à ras bord de simili-blockbusters feignants, il risque d’asséner une petite baffe à ses abonnés, comme The Raid l’avait fait en son temps. À eux, ensuite, de remonter sa filmographie et ses inspirations pour découvrir la quintessence du cinéma d’action.
Ravage est disponible sur Netflix depuis le 25 avril 2025.

Déçu pour ma part… Les the raid n’etaient pas des chefs d’oeuvres d’histoire mais suffisamment intéressant pour aller d’une scène de baston à une autre (toutes incroyables).
Là c’est long, très long à démarrer. Chiant et inintéressant. Et puis la baston commence et on a envie de vomir parce que le caméraman doit probablement y participer… C’est bien coregraphié mais très mal filmé !
Bref très vite oublié… Tom Hardy on est tellement loin de Bronson mon pote…
Intro en mode Playstation 2, bruit numérique ahurissant sur certaines séquences, shaky cam à faire gerber 2 séquences de bastons bourrés au sang numérique, je comprend pas comment on peut donner un semblant de crédit à ce film, c’est mauvais, c’est moche, c’est mal joué bref il a rien à sauver. Et l’histoire est tellement random inintéressante.
Si justement on ne fait plus ce genre de film « à l’ancienne » c’est qu’il y a une raison. Il y a rien qui va. Les décors font carton pâte et les extérieurs (quand ils ne sont pas en studio (désolé jamais j’ai l’impression que sa cabane au bord du lac soit pas un décor studio, un minimum d’effort sur l’éclairage c’est trop demandé ?) sont tous retouché numériquement au fond vert pour donner de la profondeur.
Le seul truc sympa : cette espèce d’ambiance pompé à Max Payne… faites les jeux si vous voulez du vrai polar noir.
Bref c’est court, l’une de ces seules qualités, mais j’ai même perdu 1h50 de mon temps.
The raid c’était bien, c’était il y a 15 ans il faut er à autre chose.
Je vous laisse je retourne voir Hardboiled
Déjà on part sur une mauvaise base. Une course poursuite numérique ignoble entre des bagnoles de flics et un poid lourd , fait sans bagnole de flics ni poids lourd, le mec du 33 tonnes qui dit au conducteur « sème les bordel », c’est d’une telle débilité , semer des flics avec un 33 tonnes et pourtant croyez le ou non mais ils y arrivent … en prenant l’autoroute !! C’est simple de semer la police, il suffit de prendre une 4 voix. J’insiste sur cette introduction tant elle donne le là à cette bouillie visuelle degueulasse pleine de sang et de trous de balle de synthèse. Si au moins le film possédait un quelconque second degré dans son scénario mais rien du tout. Même dans une simple scène de dialogue en bagnole entre Tom Hardy et la coéquipière on voit le mauvais détourage autour de l’actrice avec un vieux décor défilant derrière réalisé sur Playstation 3. La honte. C’est désastreux pour Tom Hardy qui s’enlise dans les pires daubes du moment. Change d’agent Tom.
Grosse déception pour ma part, j’entends Gareth Evans (je pense a The Raid et a ses très nombreuses bastons). La bande annonce me vende de la baston et de la violence , genre un bon exutoire débilo bourrin. ez votre chemin, le film n’a que 2 bastons, pas très longues en plus. Tom hardy et les autres protagonistes ne sont pas de bons martialistes, heureusement que le menu fretin est la pour vendre les coups correctement car c’est clairemznt eux qui font le meilleur travail sur ce film. La réa d’Evans, nest pas aidé par les mauvais effets spéciaux.
Dès l’introduction ça commence mal. Cette course poursuite numérique est totalement ratée. On à l’impression d’être devant une cinématique de jeu vidéo on n’y croit pas une seconde.
heureusement la suite est bien mieux mais dans l’ensemble grosse déception moi qui attendait ce nouveau Evans.
Un polar hard-boiled symptomatique de l’obssession des occidentaux de refaire ce qu’a accomplit John Woo il y a plus de trente ans. Je cours me remater À toute épreuve histoire de me laver les yeux.
vite vue, vite oublié !
La mise en scène et la photo sont chouettes, mais alors le scénario et les personnages sont inexistants.
Quelle purge, j’adore Evans et Hardy. Mais quelle déception, l’histoire est d’une nullité absolue, j’ai même pas voulu voir la fin. Ils m’ont achever avec la flic assistante qui arrête le bad guy et les flics ripoux.
ça m’a fait penser au premier Max Payne !
Vu hier soir , et pardon mais comment sortir d’un film en y entrant direct! Cette immonde course poursuite numérique, c’est pas possible, on se demandait si c’était pas un bug de Netflix. l’image semblait accélérée et ressemblais a une animatique de jeux vidéo, si c’était une volonté d’épater c’est foiré total, bloquer le film depuis 2ans, des reeshoots et ca livre ce produit.