Monkey business
Plusieurs mois avant la sortie de Destination Finale : Bloodlines, James Wan coupe un peu l’herbe sous le pied à New Line en produisant The Monkey. En effet, le singe du titre a le pouvoir, une fois le mécanisme enclenché, de ca un accident qui massacrera une personne aux alentours. Comme en témoigne la très amusante scène d’introduction, l’attraction principale du film sera les mises à mort qui le parsèment, aussi nombreuses que cartoonesques.
Accidents de chasse, de plaque de cuisson, de harpon et bien d’autres sont au cœur de ce réjouissant programme, qui ne lésine pas sur un gore grand-guignol parfois vraiment jusqu’au-boutiste (le coup du sac de couchage), et surtout toujours très généreux (toutes les occasions sont bonnes pour faire exploser les gens dans un geyser de viscères). Contre toute attente, The Monkey est bel et bien une comédie, forçant Perkins à abandonner son style parfois inutilement cryptique. Bien qu’il glisse toujours des contrepoints rythmiques dans son montage, celui-ci va enfin à l’essentiel.

Toutefois, il ne se contente pas de vaguement connecter les saynètes gores entre elles, comme la saga Destination Finale. Car s’il a fluidifié sa mise en scène, le réalisateur ne s’est pas délesté pour autant de ses ambiances bizarroïdes, où les personnages sont tous juste assez décalés pour créer un sentiment de malaise. Des choix de casting, à commencer par ce contre-emploi improbable du BCBG Theo James, à la direction artistique en ant bien sûr par ces dialogues parfois volontairement trépanés du bulbe, tout participe à la construction d’une réalité parallèle.

C’est la mort qui t’a assassiné
Une réalité parallèle particulièrement macabre, où les pom-pom girl du coin acclament les médecins légistes et où les personnages secondaires semblent presque conscients de leur statut de chair à canon. Cette absurdité morbide est à la fois la grande force du film et la source de quelques-unes de ses faiblesses. D’une part, elle lui confère un ton cynique assez singulier dans le genre de la comédie noire, parfois presque coenien sur les bords. D’autre part, lorsque les enjeux gagnent en intensité à la faveur d’un twist, le film perd un peu en intensité.

Son vrai héros, c’est finalement ce singe à la gueule assez géniale, qui aurait d’ailleurs pu être à cymbales si le design n’était pas protégé par Disney depuis Toy Story (véridique !). Plus qu’un gimmick comme les aiment les productions mainstream, c’est l’incarnation d’une faucheuse qui ne manque pas d’ironie morbide. « Tout est un accident » répète le héros démissionnaire à son fils, décrivant plutôt bien l’imprévisibilité du trépas ici poussé dans ses retranchements comiques. Si bien que les enterrements sont des rituels à moitié improvisés par un prêtre stagiaire.
The Monkey ne manque pas de défauts (certains effets numériques font peine à voir), mais il a le mérite de travailler un humour macabre atypique, explicité avec une certaine poésie dans la dernière scène. Pour qui aime plaisanter avec la mort, que ce soit chez les Coen ou dans les Idées noires de Franquin, ce divertissement étrange devrait susciter quelques rires francs. Du moins, ce fut le cas pour nous.

Mouais, bah ça ne valait pas le déplacement (je parle des 50 bornes aller retour pour ma part). C’est souvent écrit n’importe comment, certains personnages comme le fils ne servent pas à grand chose. Hormis l’originalité des morts, y a pas grand chose à sauver.
Une « comédie » fantastique dont l’humour noir tombe lamentablement à plat et dont les scènes horrifiques aux effets spéciaux perfectibles sont mal amenées et expédiées, manquant singulièrement d’efficacité. Il manque au récit un rythme, un vrai savoir faire dans l’élaboration des scènes « choc » et une écriture plus rigoureuse (l’opposition entre les frères, le fonctionnement confus du singe..) Peut-être que la nouvelle de King aurait été plus convaincante sous la forme d’un court métrage?
Pas désagréable à suivre, mais aussi vite oublié.
J en sors.
Et j’ai é un très bon moment. Effectivement, bon e comédie macabre qui coupe l’herbe sous le pied du prochain destination finale. Mais le côté cynique en plus. Très bonne adaptation d’un King
Excellente la tagline sur l’affiche.
Très « excellente » bonne adaptation (rare) de Stephen King!!! Dans le haut du panier facile!