Pour la sortie du Garçon et le Héron, on s'est demandé si Hayao Miyazaki avait déjà réalisé un seul mauvais film. Et la réponse est évidemment non.
En plus d'avoir massivement participé à l'importation du cinéma d'animation japonais en Occident, Hayao Miyazaki est tout simplement un pilier, sinon un monument, du cinéma et de l'animation. DuLe Voyage de Chihiro, son oeuvre, constituée jusqu'ici de 12 longs-métrages, a laissé une marque indélébile dans l'imaginaire collectif grâce à une philosophie et une iconographie qu'on reconnaîtrait entre mille.
Et comme Ecran Large considère Le Garçon et le Héron comme son plus grand chef-d'oeuvre, on s'est demandé si le maître avait déjà réalisé un seul mauvais film, soit l'excuse parfaite pour revenir sur l'ensemble de sa filmographie, par ordre chronologique.

Le château de Cagliostro
- Sortie : 1979
- Durée : 1h40

Ça raconte quoi : Edgar, le gentleman-cambrioleur et petit-fils d'Arsène Lupin, se rend dans la petite principauté de Cagliostro où il compte démasquer un réseau de faussaire après avoir été trompé par leur fausse monnaie à l'issue d'un braquage.
Pourquoi c'est un début très prometteur : Etant le tout premier long-métrage d'Hayao Miyazaki, Le Château de Cagliostro est sorti avant même la création du prestigieux studio Ghibli. Le maître de l'animation était alors parfaitement anonyme en Occident, et "seulement" connu au Japon en tant que mangaka (Le Chat botté), animateur (Horus, prince du Soleil) et réalisateur pour la télévision, notamment sur les séries d'animation Edgar de la Cambriole (coréalisée avec Isao Takahata) et Edgar, le détective cambrioleur.
C'est pourquoi TMS Entertainment a fait appel à lui pour réaliser le deuxième film tiré de la licence Lupin III, ce qui a évidemment marqué un tournant dans la carrière de l'artiste. Du fait qu'il soit encore à ce jour le seul vrai film de commande et de franchise de Miyazaki, Le Château de Cagliostro se démarque des autres oeuvres du maître, qui a bénéficié d'une moindre liberté sur le scénario et de moins temps qu'escompté pour le développement et la production.

Si la narration est donc moins aboutie et la technique plus timide que dans ses films suivants, Miyazaki a cependant réussi à s'approprier l'univers et à tisser les premiers fils rouges de sa filmographie : une tête brûlée au féminin (l'espionne Fujiko Mine), un château à l'architecture complexe et labyrinthique, une quête de liberté romancée et l'exploration du ciel à bord de machines volantes excentriques. Même s'il ne fait pas partie des films majeurs du réalisateur, Le Château de Cagliostro a ainsi marqué des débuts prometteurs pour celui qui n'a pas tardé à obtenir ses lettres de noblesse.
La scène mémorable : Cette course poursuite en voiture vaudevillesque au début du film. Edgar et son associé sont au bord de la route en train de réparer leur voiture quand il voit une femme en robe de mariée essayer de semer une voiture remplie de types louches. Non seulement la scène témoigne du caractère intrépide et altruiste d'Edgar, mais aussi du ton comique du film, en plus du dynamisme impressionnant de l'animation.
Nausicaä de la vallée du vent
- Sortie : 1984
- Durée : 2h

Ça raconte quoi : Dans un monde payant encore le prix d'un conflit qui a créé une forêt toxique inarrêtable, la princesse Nausicaä tente d'empêcher une nouvelle guerre qui pourrait détruire absolument tout sur son age, et notamment son peuple.
Pourquoi c'est un Miyazaki essentiel : En tant que deuxième film du réalisateur, Nausicaä de la vallée du vent est parfois réduit à un brouillon, notamment par ses ressemblances évidentes avec Princesse Mononoké (l'héroïne en communion avec les animaux, les créatures géantes enragées, la forêt magique). Mais c'est évidemment trop simpliste vu la richesse de cette histoire, d'abord née sous forme de manga grâce à une collaboration entre Miyazaki et le magazine Animage.
Plus épuré que pas mal d'autres Miyazaki, avec moins de personnages et de bruit en arrière-plan, Nausicaä de la vallée du vent laisse ainsi plus de place à son héroïne qui murmurait à l'oreille des Ohmus. Ce qui est d'autant plus fort qu'elle est véritablement le cœur de l'aventure et n'a pas besoin de pseudo-romance, contrairement à Mononoké. Et si la conclusion est un peu trop précipitée pour être à la hauteur du récit (ce joker pas très utile de la prophétie), le film est tellement étrange, mi-merveilleux mi-apocalyptique, qu'il laisse une marque indélébile.

Miyazaki n'a jamais caché son amour pour le génie français Moebius, et Nausicaä est peut-être l'une de ses plus belles déclarations. Difficile de ne pas penser à Arzach et son Ptéroïde en voyant la princesse l'aventurière et son planeur traverser un monde qui semble dépeuplé, sauf par des créatures a priori cauchemardesques. Et rien que pour ça, c'est un film essentiel.
La scène mémorable : La fin, avec cette vision inoubliable de l'armée d'Ohmus et les yeux rouges qui brillent dans la nuit. Depuis sa petite île au milieu d'un lac toxique, Nausicaä observe cette scène cauchemardesque, qui reste certainement l'une des plus effrayantes et apocalyptiques de toute la filmo de Miyazaki.
Le château dans le ciel
- Sortie : 1986
- Durée : 2h04

Ça raconte quoi : Deux enfants, Pazu et Sheeta, partent à la recherche d’une légendaire île flottante (mais non comestible) qu’ils espèrent trouver avant les pirates du ciel qui sont à leurs trousses. Ceux-ci veulent s’approprier les pouvoirs de Sheeta, qui détient une mystérieuse pierre volante.
Pourquoi c’est un Miyazaki sous-estimé : Peut-être à cause de sa profonde mélancolie et de ses thèmes récurrents déjà vus dans d’autres Miyazaki ayant pu sortir à l'international, Le Château dans le ciel est rarement cité parmi les plus grands films du réalisateur. Plus âpre qu'un Totoro mais un peu moins spectaculaire qu’une Mononoké, ce conte steampunk enchante pourtant par la beauté de ses images (les visions de la fameuse île légendaire et de son é qu’on devine sous la végétation restent gravées en mémoire), ainsi que pour la poésie de sa bande originale.
Il ne s’agit que de la deuxième collaboration entre Miyazaki et Joe Hisaishi, pourtant l’identité de leur univers commun est déjà aboutie et sublime. Dans la lignée de ses personnages féminins en recherche d’eux-mêmes, Miyazaki écrit une Sheeta qui, elle aussi, finira avec les cheveux courts comme symbole de sa nouvelle indépendance et maturité.
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La Rédaction ✒️
Le 1 juin 2025 sortie au Ciné pathé de PRINCESSE MONONOKÉ j’espère c’est la version 4k et en IMAX ?
Si vous avez une info sur cette version diffusée en .
Le 26 mars sort Princesse Mononoké en IMAX au US restauré en 4k. J’espère Une Nouvelle édition devrait sortir dans quelques mois 🤞
Le garçon et le Héron 🦜 Chef-d’oeuvre de HAYAO MIYAZAKI dispo depuis le 1er Février sur NETFLIX. J’ai été été Touché par L’histoire de MAHITO et la rencontre du Héron et de l’oncle …ce film le plus autobiographique de Hayao Miyazaki ce qui le rend encore plus émouvant un témoignage de sa vie ( sa mère est morte quand il était enfant son père qui travaille dans les ateliers d’Avation ) trouver un Successeur pour continuer son œuvre LE STUDIO GHIBLI.
Le Garçon et le HÉRON ☆☆☆☆☆
J’ai une préférence pour tout son travail fait avant Le Voyage de Chihiro, même si le dernier est vraiment bon ….
Mon top 3 :
1 – Le Voyage de Chihiro
2 – Princesse Mononoké
3 – Porco Rosso
Pas encore vu « le Garçon et le héron »
Par contre, même si objectivement ce ne sont pas de mauvais films « Le vent se lève » est quelque peu problématique de par son personnage principal qui est à l’image de Miyazaki même à savoir imbuvable et « Le chateau de Cagliostro » qui est une trahison totale envers le personnage de Lupin III Miyazaki ayant utilisé la licence pour faire son propre film sans prendre en compte l’univers de Monkey Punch
Mon Top des films du Studio Ghibli :
PRINCESS MONONOKÉ
LE GARÇON ET LE HÉRON
NAUSICAA et la vallée du Vent
Le voyage de CHIHIRO
Mon voisin TORTORO
@cidjay
« Le but, quand tu fais un film, c’est avant tout de te faire comprendre du public. »
Vous n’oublierez pas d’envoyer un petit mémo à Lynch et Malick : ils se feront un plaisir de le mettre dans la pile « Classement vertical ».
@Metreya : Le but, quand tu fais un film, c’est avant tout de te faire comprendre du public. Ce que Miyazaki a toujours réussi à faire jusqu’à « le Garçon et Le Héron » qui était bourré de choses incompréhensibles, incohérentes ou injustifiées.
je le répète, ça me fait vraiment du mal tant j’avais envie d’y croire car tous les éléments semblaient réunis pour que ça soit un grand film du studio Ghibli, mais la déception est pour moi immense, j’en viens à regretter Arrietty qui était le film qui m’a fait arrêté de payer ma place de ciné pour un Ghibli.
Le meilleur film de Miyazaki, c’est celui qu’il n’a pas fait : Le Tombeau des lucioles <3
Perso, j’ai vu le garçon hier, et j’ai pas aimé du tout, c’était décousu, cryptique, presque incompréhensible sur certains points. ça manquait d’enjeux clairs et de péripéties !