Cinquante ans après P.J. Hogan qui a hissé Peter Pan au sommet de sa gloire.
Des adaptations du cultissime conte de J.M. Barrie, le public en a effectivement mangé à toutes les sauces, et pas nécessairement les plus savoureuses. Mais lorsqu’en 2003, PJ. Hogan propose sa propre version magico-philosophique, le public accorde d’emblée ses violons.
Certes, le film a essuyé un léger échec au box-office — quelle idée aussi de sortir le film en même temps que le dernier opus du Seigneur des Anneaux ? Ce léger détail mis à part, ce Peter Pan s’impose comme la meilleure version jamais réalisée de ce récit si particulier.

Retour au Pays imaginaire
Conte fascinant que celui de ce brave monsieur Barrie ; initialement petite fantaisie à raconter le soir aux enfants de son amie Sylvia Llewelyn Davies, les aventures de ce garçon perpétuel apparaissent pour la première fois sur papier en 1902, dans le livre Le Petit Oiseau Blanc.
Seuls quelques chapitres sont alors consacrés au personnage, lequel sera finalement le héros de son propre récit au théâtre. La première représentation se tient à Londres en décembre 1904, et rencontre immédiatement un succès phénoménal, ameutant quelque 25 000 spectateurs en moins d’un mois — de quoi motiver l’auteur à adapter sa propre pièce en rédigeant le roman Peter et Wendy. Le bouquin publié en 1911, la porte est officiellement ouverte à toutes les itérations possibles et imaginables.

En 1924, un film muet dirigé sous l’égide de la Paramount investit ainsi les salles obscures, mais c’est bien entendu ce bon vieux Walt Disney qui, après avoir mis la main sur les droits d’adaptation en 1939, se chargera d’ériger le garçon volant au panthéon de la pop culture. C’est ainsi qu’en 1953, le bijou d’animation Peter Pan conquit les foules, et se fraie même une place en compétition officielle du Festival de Cannes.
Certes, la proposition n’a pas exactement traversé les âges sans souffrir quelques controverses — notamment relatives à la figuration un brin stéréotypée de la culture amérindienne. Néanmoins, le succès critique et commercial de la chose suscite l’intérêt de nombreux producteurs et cinéastes, à commencer par un certain Steven Spielberg. Histoire de ne pas (trop) jouer les mauvaises langues, on ne s’attardera pas plus que de raison sur son fameux Hook. Notons simplement qu’il existe de fervents défenseurs de la chose, et que grand bien leur en fasse.
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Alors, oui mais il y a aussi la série animée de 1990 « Peter Pan et les Pirates », avec la meilleure incarnation du Capitaine Crochet ever. Et quand tu sais qui le double en VO, en plus…
Ha ! Fallait le deviner que vous parliez du réalisateur oublier et non du film.
Sinon c’est quoi le faux meilleur ? Complément, sujet, verbe… Une pointe d’arrogance…. Ce titre est une catastrophe.
Tiens, un titre pute à clics.
J’ignore si vous en parlez dans l’article (ok, faut que je m’abonne), mais le film est produit par le milliardaire Mohamed Al-Fayed, père du Dodi Al-Fayed mort dans un tunnel parisien avec une princesse de Galles blonde.
Peter Pan étant le livre préféré du petit Dodi avant de s’endormir, le père, comme ultime hommage à son fils, se donna les moyens d’une adaptation plutôt fidèle et pas trop niaiseuse.
Voilà pour les potins 😉
J’ai fait voir ce film à ma fille de 12 ans cet été et c’est marrant que vous ayez fait une critique au même moment !
Je suis d’accord avec vous, c’est bien un des seuls films qui prend en compte la noirceur de Peter, même si c’est assez bancal à certains moments, surtout les scènes à Londres. Il y a ces 2 niveaux de lectures qui n’ont pas non plus échappé à ma fille lors du « debriefing », le « méchant » de l’histoire n’est peut-être pas celui qui n’a qu’une main finalement…
Et puis ça fait du bien de ne pas avoir à donner comme référent à son enfant le films Disney 🙂
Super film mais mon préféré reste « Peter pan et le pays imaginaire » 🥰
« tout le monde l’a oublié ». Je n’oublierai JAMAIS ce film. JAMAIS.
Pour ma part j’aime bien celui avec Hugh Jackman et les bateaux volants
J aurai bien lu cette critique jusqu au bout
J étais d accord sur tout
C’est pas dans celui là où ça reprend du Nirvana façon chorale de Broadway ?…