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Si vous aimez les films avec des jeux mortels, des casinos et du sang qui coule, voici une petite sélection horrifique à voir et revoir pour le plaisir.
Quand on pense aux films avec des casinos, on pense forcément à L’Inconnu de Las Vegas avec Frank Sinatra et Dean Martin, son remake Casino de Martin Scorsese, avec Robert De Niro et Sharon Stone.
Et quand on pense aux jeux dangereux au cinéma, on aura rapidement en tête des choses délicieuses comme Battle Royale (allez au lycée et paf, tuez vos camarades sur une île) et sa copie hollywoodienne Hunger Games, Wedding Nighmare (tirez une carte face à la belle-famille et paf, vous être pourchassée à mort dans le manoir), The Box (appuyez sur un bouton, quelqu’un meurt quelque part, et paf gagnez de l’argent), ou The Hunt (réveillez-vous et paf, des riches vous poursuivent pour s’am).
Pour toute personne équilibrée, ce sont de petits plaisirs sans fin. Donc on a sélectionné trois films qui méritent d’être (re)vus, sans modération.
Leprechaun 3 : à Las Vegas
- Sortie : 1995
- Durée : 1h30
Quand on parle de Leprechaun, saga de slasher bas du front (le front lui-même étant assez bas, cf. l’image ci-dessus) où une créature tout droit sortie du folklore irlandais (et incarnée par Warwick Davis) massacre les bons Américains qui ont eu le malheur de lui piquer « Miiiii Gooooold ». Sa faiblesse : il est obligé de nettoyer les chaussures qu’on lui balance. Si, si !
Il faut quand même attendre le troisième volet avant de le voir débarquer à Las Vegas, où il rencontrera ses semblables, à savoir plusieurs personnages abrutis, méchants, mais surtout cupides. Qui se ressemble ne s’assemble pas, car l’odieuse bestiole est évidemment là pour massacrer tout le monde de la manière la plus crétine possible. Si vous avez toujours eu envie de voir ce qu’il se ait quand un magicien ne fait pas disparaître son assistante avant de la couper en deux, ce film est fait pour vous.
Ce film est aussi fait pour vous si vous souffrez d’une addiction au jeu : entre deux répliques chargées de poésie (« Si tu veux de la magie, penche toi, je sortirai un lapin de ton cul »), le film ose brandir une petite morale. Mais évidemment, l’intérêt réside dans le pétage de câble bis qui saisit la franchise, qui se retenait jusque là de lâcher les chiens, ou plutôt les Leprechaun-garou. Et ça, Scorsese ne l’a pas fait.
Jeux d’enfants
- Sortie : 2014
- Durée : 1h57
Avant la série Squid Game de Netflix, il y a eu le film Takashi Miike (Audition, Ichi the Killer, Visitor Q, Dead or Alive…) et adapté du manga éponyme.
S’il n’était pas particulièrement connu en Occident, le film a eu un regain de popularité à la sortie de Squid Game, certains ayant noté pas mal de similitudes entre les deux œuvres, en particulier l’enchainement de jeux mortels d’ordinaire réservés aux enfants. Comme dans la série sud-coréenne, la brutalité et le sadisme des éliminations (décapitation, écartèlement, écrabouillage…) contrastent violemment avec l’innocence et l’insouciance que ces jeux sont censés incarner. On retrouve même une partie d‘Un, Deux, Trois, Soleil létale avec une figurine daruma flippante.
Même si l’histoire vire rapidement au surnaturel (non sans tomber dans le grotesque sur la dernière ligne droite), elle n’est pas dénuée d’humour noir et se montre particulièrement cynique dans son allégorie de la société, dépeinte comme une compétition morbide où seuls les plus cruels l’emportent.
Chip Thrills
- Sortie : 2013
- Durée : 1h31
Trop ringard de mettre de l’argent dans le Black Jack ou la roulette ? Et si vous l’investissiez pour ruiner la vie d’un pauvre mec sans le sou ? C’est à peu près le principe de Cheap Thrills, réalisé par E. L. Katz. Pat Healy y joue un écrivain raté et fauché qui noie son désespoir dans un bar avec un ami, jusqu’à ce qu’un couple les approche. Le premier à finir un shot remporte quelques dizaines de dollars. C’est le début d’une longue suite de « t’es pas cap ?' » qui débordera dans le dangereux, puis dans le morbide.
Bien que lui-même très fauché, le film s’est taillé une petite réputation lors de sa sortie en 2014. Et pour cause : son cynisme jusqu’au-boutiste est effectivement assez irrésistible. Évidemment, il décrit une société du spectacle enhardie par les ravages de l’ultra-libéralisme, où ceux qui ont les moyens peuvent se payer la dignité de ceux qui n’ont pas le choix. Mais plutôt que de se la jouer critique prétentieuse, le scénario assume ses relents de comédie.
L’escalade de la violence et du n’importe quoi est si divertissante qu’elle finit par faire oublier l’enjeu monétaire, nous mettant peu à peu dans les bottes des petits cons qui veulent juste er une bonne soirée. Rigolo parce que malin et malin parce que rigolo, Cheap Thrills réussit, à son tour, son pari.
