Le réalisateur de The Brutalist va s’inspirer de Massacre à la tronçonneuse pour son prochain film

Brady Corbet.

À chaque année son lot de gros films indépendants à récompenses. Mais souvent, seuls quelques heureux élus parviennent à tracer leur route jusqu’aux Oscars et à une véritable pluie de prix. En 2024, le favori de cette catégorie est sans conteste The Brutalist, drame de plus de 3h30 racontant la vie de László Tóth, un architecte hongrois juif qui migre vers les Etats-Unis après avoir survécu à la Shoah. Distribuée par les cool kids de A24 et consacrée par la critique internationale, c’est la success-story cinématographique du moment.

Un carton plein dû au scénario co-écrit par Stacy Martin, mais aussi à la mise en scène de Brady Corbet, dont c’est seulement le troisième long-métrage, après L’Enfance d’un chef et Vox Lux, tous deux sortis très discrètement chez nous malgré leur distribution prestigieuse. Désormais sur le devant de la scène, il a parlé un peu de ses projets futurs, forcément très attendus.

De Massacre à la Tronçonneuse à The Brutalist, aller-retour

C’est un portrait du New Yorker consacré au cinéaste qui vend la mèche : son prochain projet serait un film d’époque inspiré des genres de l’horreur et du western. Il se déroulerait dans les années 1970 et au début des années 1980 et s’intéresserait cette fois à l’immigration chinoise en Californie. Bref, il conserverait l’approche historique et les thèmes visiblement chers à Corbet, tout en s’éloignant (un peu) de The Brutalist en termes de ton. Son inspiration, il est allé la chercher du côté de Tobe Hooper et de son légendaire Massacre à la Tronçonneuse.

À Halloween, lui et sa conte Mona Fastvold (elle-même cinéaste et coscénariste de ses films) auraient invité des amis à visionner le chef-d’œuvre de 1974, en compagnie de leur fille. Ce n’est qu’une fois le film démarré que Fastvold, qui ne l’avait jamais vu, s’est rendue compte qu’il n’était pas vraiment adaptée à une jeune fille de 10 ans.

« Elle m’a fait : ‘Tu es dingue d’avoir cru que c’était OK’. Mais moi, je faisais : ‘La mise en scène est si géniale !' »

Lui qui pensait que sa fille, habituée aux plateaux de cinéma, saurait faire la différence entre la réalité et l’artifice, il a pu constater que ce classique était assez efficace pour confondre jusqu’au spectateur le plus averti. Ça lui aurait donné des idées : « Ça semble être le bon moment pour vraiment perturber le public. Je pense qu’ils peuvent le er ». De toute évidence, le réalisateur s’intéresse au réalisme profondément dérangeant qui infuse le film de Hooper. Autant dire que le résultat intrigue déjà, chez les plus de 10 ans du moins.

Aux États-Unis, The Brutalist sortira le 20 décembre prochain, tandis qu’en il faudra attendre le 12 février 2025 pour le découvrir. Avant de se consacrer aux univers poisseux remplis de red-neck, Corbet sera crédité à l’écriture de la comédie musicale Ann Lee, de Mona Fastvold toujours, lui aussi doté d’un parterre de stars impressionnants avec Amanda Seyfried, Christopher Abbott, Thomasin McKenzie, Lewis Pullman, Tim Blake Nelson et Stacy Martin.