TCL peut-il vraiment chambouler le marché avec son premier vidéoprojecteur « A1 » ?

Après avoir plus ou moins fait le tour du marché des téléviseurs, TCL se lance plein d’ambitions avec son tout premier vidéoprojecteur A1.

On dit souvent qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil, et sans doute encore moins sous la lampe des vidéoprojecteurs. Il faut dire qu’à l’heure actuelle, bien malin est celui qui parviendra à révolutionner un marché où l’innovation incrémentale est reine, et où le design est souvent l’un des seuls éléments différenciants entre les marques.

Pourtant, TCL a fait le pari (un peu) osé de plonger tête la première dans cette mare obscure où les requins BenQ, Epson, Samsung et autres XGIMI ont déjà grignoté une bonne part du marché. Et pour cela, le fabricant de téléviseurs vient de sortir son tout premier mini vidéoprojecteur, l’A1, avec pour objectif de rivaliser avec les ogres du secteur.

Mais alors, quels sont ses arguments pour se faire une place sur ce segment très concurrentiel ? Et surtout, propose-t-il une vraie plus-value par rapport à ses rivaux annoncés ? On fait le point complet.

Le TCL A1 : un mini projecteur basique parmi tant d’autres ?

On ne s’attendait pas à grand-chose avant que TCL ne présente son tout premier vidéoprojecteur baptisé « A1 ». Et l’on n’a pas vraiment été surpris en découvrant qu’il s’agissait d’un appareil au design générique, presque sans originalité ni grande nouveauté par rapport à ses concurrents. Sans même devoir mentionner ses lumières latérales RGB, le summum du kitsch en 2024…

Néanmoins, il serait dommage de s’arrêter au premier coup d’œil car ce modèle regorge de qualités vis-à-vis de son tarif de lancement plutôt raisonnable, annoncé à 499 $. En effet, il a au moins le don d’être compact et très facile à transporter grâce à sa poignée rétractable et son poids de 2,5 kg. Pratique pour pouvoir l’emmener en vacances.

En ce qui concerne l’image, il y a là aussi matière à satisfaction puisqu’il propose une belle définition Full HD qui peut s’étendre jusqu’à 120 pouces (305 cm) de diagonale. Même si la luminosité de 360 lumens ISO – bien que suffisante pour un environnement sombre – constitue le principal bémol du TCL A1 car elle rend quasi impossible son utilisation dans une pièce éclairée.

Par ailleurs, TCL a pensé à inclure une interface Google TV qui offre un accès à plusieurs milliers d’applications de divertissement telles que Netflix, Prime Video ou encore Spotify. Ajoutez à cela ses deux haut-parleurs de 8 watts (compatibles Dolby Audio), et vous obtenez un appareil multi casquette qui peut très bien faire office d’enceinte nomade.

Et comme la plupart des vidéoprojecteurs dans sa fourchette de prix, il comporte également un système de réglages automatiques de l’image pour gagner un peu de temps lors de l’installation. Même s’il ne faut pas s’attendre à des miracles sur ces modèles d’entrée de gamme, et que les utilisateurs chevronnés auront tout intérêt à paramétrer l’image manuellement. Vous l’aurez donc compris, il faudra sans doute bien plus que cela au TCL A1 pour conquérir une clientèle toujours plus exigeante.

Le pari de la modestie pour se lancer sur le marché des vidéoprojecteurs ?

Comme nous l’avons vu précédemment, le TCL A1 ne se vante pas de révolutionner le marché ni de chambouler totalement l’ordre établi par les grands fabricants. Il se place plutôt comme un modèle accessible, parfait pour « prendre la température » et profiter des retours de la clientèle pour se perfectionner au fil des années.

Il reste désormais à savoir si TCL pourra s’aventurer sur le segment des vidéoprojecteurs haut de gamme, ou si cette première « tentative » ne sera qu’un échec à oublier. Et pour cause : les principaux concurrents que sont l’Anker Nebula et le XGIMI MoGo 3 Pro ont déjà pu profiter d’une certaine expérience venant de leurs fabricants, et sont donc bien plus aboutis sur le papier. La tâche s’annonce donc rude pour rattraper ce retard…

Pour l’heure, TCL n’a pas encore annoncé la commercialisation de son A1 en . Il y a donc fort à parier que le constructeur chinois attend de voir s’il rencontre le succès escompté aux États-Unis, un premier test périlleux pour ce tout premier modèle de la marque.

En attendant, le fabricant de téléviseurs assure que ce vidéoprojecteur offrira « la même expérience visuelle de haute qualité que les consommateurs attendent de TCL ». Mais gare à ne pas survendre ce modèle, d’autant plus dans un secteur que la marque asiatique est encore loin de maîtriser…