Le poids de l’héritage
Il est impossible de détacher Agatha All Along de la série dont elle est tirée, à savoir WandaVision. Celle-ci était la première vraie série du MCU (hors tout ce qui était sur Netflix, dont la place dans le canon est discutable), et surtout un éclatant succès. Pour un premier projet post-Covid, c’était une aubaine pour Marvel Studios, qui s’est empressé de capitaliser dessus, alors que le Président de Disney Bob Chapek invitait ses studios à massivement produire des contenus pour Disney+.
Introduite par une chanson qui a rapidement conquis les fans, la méchante Agatha Harkness a donc vu son propre spin-off annoncé, dès novembre 2021, avec aux commandes la scénariste en chef de WandaVision, Jac Schaeffer. Le problème, c’est que 3 ans après, difficile de comprendre où vient se placer le projet dans le MCU, qui a bien changé depuis ce joli coup d’éclat. Et pour ne rien arranger, tout au long de ses 9 épisodes (comme WandaVision), Agatha All Along se raccroche désespérément à cet héritage, peinant à trouver sa propre identité.

L’ombre de la Sorcière Rouge plane à tous les coins de rue, alors que son sort dans le MCU est incertain. L’histoire est par ailleurs autant centrée sur Agatha que sur son acolyte de fortune, un jeune adolescent qui n’est autre que… Billy Maximoff, le fils de Wanda réincarné. On retrouve également les habitants de Westview, la petite ville prise en otage par la super-héroïne dans WandaVision. Même Evan Peters, dans la peau de son personnage de Ralph Bohner, se permet une apparition.
Outre ces liens, la structure entière de la série évoque le ressort le plus malin de WandaVision, qui se présentait comme un hommage géant aux sitcoms américaines. On retrouve quelque chose de similaire dans Agatha, avec une série d’épreuves thématisées : un studio d’enregistrement des années 70, un château de conte de fées…
L’ennui, c’est que la mise en scène est nettement moins inspirée, plombée par l’aspect cheap qui accompagne la série toute entière. N’est pas WandaVision qui veut, encore plus quand on est fauché (et c’est le cas, puisqu’Agatha serait la série la moins chère de tout le MCU).

Sorcières de la flemme
Il faut bien le reconnaître, la seule chose qui empêche Agatha All Along de devenir une berceuse ultra efficace pour la sieste, c’est son casting plutôt inspiré. Kathryn Hahn, qui a quasiment motivé à elle seule la conception de ce spin-off pour commencer, s’éclate toujours dans le rôle d’Agatha.
La série a la bonne idée de ne pas trop altérer son caractère, tout en la nuançant suffisamment pour la rendre able. La Sorcière reste acerbe, cruelle et garde son humour noir, parfois rudement efficace. Autour d’elle, Marvel a assemblé une équipe quasi entièrement féminine qui fonctionne assez bien. On relèvera évidemment la brillante Patti LuPone, qui prend toute la lumière dans un épisode 7 au-dessus du lot.

Le choix d’Aubrey Plaza est également une évidence, mais l’actrice est cruellement sous-utilisée (même si vu son rôle, ce n’est peut-être pas son dernier tour de piste chez Marvel). En revanche, difficile d’en dire autant pour le pauvre Joe Locke, qui incarne le jeune Billy avec le charisme d’une huître malade (si si, c’est possible).
Un casting inspiré, c’est bien. Encore faudrait-il qu’il anime une histoire ionnante. Et c’est là une autre tare d’Agatha All Along qui s’embarque à corps perdu dans un récit complètement insignifiant. Pourquoi se prendrait-on de ion pour la quête d’Agatha Harkness, que beaucoup ont oublié depuis WandaVision, ou même les histoires connexes des autres sorcières qui l’accompagnent ?

À force de s’étendre, le MCU a fini par perdre de sa puissance dramatique, et Agatha est au mieux une pastille innocente, au pire un très long chemin de croix. Car avec 9 épisodes au compteur, on ne peut pas dire que la série se soit facilitée la tâche (au contraire d’Echo, par exemple, dont la durée avait été heureusement réduite à 5 chapitres… et oui vous aviez probablement oublié Echo).
Agatha aurait pu aisément être réduite à un sympathique téléfilm de 50 minutes, ce qui en dit long sur l’épaisseur de son scénario. Un rythme terriblement inégal qui se ressent plus que jamais dans son final en deux parties, qui règle tous les enjeux de manière totalement décousue, au détour d’un flashback barbant (ENCORE) ou d’une baston nulle en studio (ENCORE).

Drama witchqueen
Pour autant, Agatha All Along est aussi dotée de qualités certaines. Elle affiche par moments une belle intensité dramatique, notamment lors de son épisode 7, clairement son meilleur (avec des flashbacks oui, mais aussi une narration non-linéaire plutôt chouette). Consciente de présenter des personnages complètement inutiles au grand plan du MCU, Agatha n’hésite pas à s’en débarrasser.
Cette omniprésence de la Mort (littéralement) est rafraîchissante pour une production Marvel. De quoi donner un peu d’ampleur à son jeu d’épreuves, dont les personnages ne sortent jamais indemnes. Mais cette cruauté sert aussi le développement d’Agatha elle-même, qui n’a pas besoin de devenir une vraie super-héroïne pour porter sa propre série.

On ne peut que valider ce parti pris, alors que trop souvent les projets centrés sur des antagonistes servent à les dénuer de ce qui les rendait intrigants au départ (coucou Venom). Agatha est une meurtrière et menteuse notoire, et sa série ne rétropédale jamais sur ce constat, même si elle le nuance logiquement. On ne pourra alors que regretter que ses deux plus gros ressorts dramatique (l’identité de Billy et le mystérieux é d’Agatha) en soient réduit à deux flashbacks d’un ennui profond.
En bref, Agatha All Along est un encéphalogramme plat typique des productions Marvel sur Disney+. Un projet ni palpitant, ni horrible, qui se tient suffisamment pour qu’il n’atteigne pas la marque MCU, et c’est peut-être la meilleure nouvelle pour le studio. Surtout que sa prochaine série live-action, Daredevil : Born Again, partira avec d’autres ambitions. Et pour une fois, on est curieux de voir ça (NLDR : ça dépend de qui on parle dans l’équipe).
Les 9 épisodes d’Agatha All Along sont désormais disponibles en exclusivité sur Disney+ depuis le 31 octobre 2024.

Pas vu et pas envie de le voir. Je m’inquiète un peu pour Plaza qui surfe un peu sur sa hype, c’est bien, mais qui ne me semble pas réussir pour autant à trouver des rôles à sa hauteur.
Le problème c’est que dans l’univers de Marvel tous les films finissent par se ressembler quand l’action et les effets spéciaux priment sur la qualité du scénario. À la fin c’est gavant.
Perso, je suis toujours en cours de visionnage et je trouve ça vachement plus sympa a suivre que Echo, secret invasion, Ms. Marvel et Faclcon & Winter Soldier. Cest plus léger et plus intimiste, ça se laisse regarder.
Pas la pire mais clairement celle devant laquelle je me suis le plus ennuyé. Le principe qui se veut ludique n’est rien d’autre qu’hyper répétitif. Compliqué d’y voir des enjeux tant les personnages ne sont jamais attachants et tant on ne croit jamais à l’univers… On souffle
Pour ma part une bonne surprise !
Peut-être parce que j’en attendais rien.
Malgré des épisodes inégaux dans mon top série Marvel !
Le niveau des séries Marvel est tellement mauvais depuis des années (a part Loki et Wanda) que le seuil de tolérance est devenu beaucoup trop élevé. Alors oui c’est mieux que les 3/4 des autres séries mais c’est long et le scénario est feignant. Je reconnais volontiers qu’il y a de bonnes idées (c’est déjà pas mal comparé au reste) mais ça ne suffit pas. Les épisodes sont inégaux, mals coupés et traînent en longueur globalement. Niveau casting, c’est pareil. A part Agatha qui relève clairement le niveau avec son charisme et 2 mentions spéciales pour la sorcière qui se sacrifie et la mort, le reste est au fraise. Je e sur l’aspect cheap qui « serait voulu » et qui n’est pas d’une grande importance quand on a un bon scénario et de bons acteurs mais c’est pas le cas. Bref désolé pour ceux qui ont aimé mais j’en ai assez qu’on me dise que c’est génial parce que c’est juste un peu mieux que d’habitude. Va peu être falloir revoir un peu le niveau d’exigence à un moment. En attendant, je retourne voir Dark Matter, Bonne journée !
Et bien comme je le supposais, ça a l’air inintéressant au possible.
je vais pas reproduire l’erreur d’avoir regardé Miss Hulk et secret invasion et je vais laisser cette série aux oubliettes.
J’ai trouvé que ça se laissait regarder. C’est sur que ce n’est pas grandiose.
ceci dit, je regarderai sûrement a nouveau les épisodes 2 et 7.
Possiblement la meilleure serie et la plus surprenante de 2024
Quand à EL et leur avis sur les Marvels… fin bref
Je dois dire que je ne vois pas du tout les choses de la même façon.
A mes yeux la série s’affranchit de wandavision dès la fin du 1er épisode pour nous faire comprendre que nous rentrons complètement dans le monde des sorcières. Le décor et les thèmes musicaux sont incroyables. Aussi, le cast joue sur toutes générations et ça marche incroyablement bien. Pour moi, du haut de ses petits 21 ans et un deuxième rôle dans sa carrière après son personnage de Charlie dans heartstopper, Joe Locke a ce côté frais et ingénu qui colle au personnage qui cherche son identité. Il sait donner de l’émotion quand cela est nécessaire, pour le reste il est typiquement l’incarnation de l’Ado, qui est d’ailleurs son nom 90% du temps.
En ce qui concerne la longueur évoquée, là non plus je ne suis pas d’accord. Chaque épisode est truffé de détails à observer et au revisionage on se rend vraiment compte qu’on avait tout sous le nez et que chaque mot prononcé compte.
Agatha est un personnage complexe et Kathryn Hann est vraiment parfaite (quelle voix et quelle posture !). Et effectivement, quelle belle actrice est Patti LuPone (là aussi quelle magnifique voix, on sent bien les années d’expérience à Broadway, d’ailleurs j’ai hâte de voir ce que Joe Locke fera là bas également)
Une chose est sûre, tout comme Loki, je re-regarderai Agatha all along de temps en temps. Cela vient aussi certainement de mon amour inconditionnel pour les magiciens / sorciers chez Marvel ^^
Et je commence à avoir hâte de voir les young avengers quand je vois tous ces jeunes acteurs prometteurs qui seront réunis à l’écran.