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Fear the Walking Dead Saison 2 Episode 8 : le retour en grotesque

Par Geoffrey Crété
22 août 2016
MAJ : 21 mai 2024
Photo Frank Dillane

La série dérivée de The Walking Dead entame la deuxième partie de sa deuxième saison.

Hasard ou nécessité : le premier épisode de la seconde partie de la saison 2 de Fear the Walking Dead est consacré à Nick, le fils de Madison et ex-toxicomane, considéré par la plupart des spectateurs comme le meilleur personnage – ou le moins pire.

Car la série dérivée des comics de Robert Kirkman (qui s’est depuis envolé vers The Walking Dead qui a peu à peu grimpé dans les audiences pour se maintenir après un pic, Fear the Walking Dead a perdu près de la moitié de son public entre le pilote et la moitié de la deuxième saison. En d’autres termes : le spin-off ne convainc pas, et va donc devoir tenter de redresser la barre d’urgence.

 

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NICK HUNTER

Après une première partie qui n’a absolument pas assumé la tournure maritime annoncée, la saison 2 de Fear the Walking Dead est donc de retour pour 8 épisodes.

Dans le chaos de l’épisode 7, un Nick plus perturbé que jamais a décidé de quitter le groupe, et notamment sa mère et sa soeur, pour faire cavalier seul dans l’apocalypse. A défaut d’être entièrement satisfaisante, cette facette de la série est certainement la plus intéressante : en direction de Tijuana dans son costume de sang qui lui permet de ne pas être repéré par les zombies, il évolue dans des paysages déserts et arides, mené uniquement par la survie.

Peut-être parce qu’ils sont aussi l’une des faiblesses de FTWD, les dialogues sont quasiment absents de l’épisode, où Nick évolue entre une réalité cauchemardesque et des flashbacks modestes autour de Gloria, sa petite amie apparue dans le pilote en infectée. 

 

Photo Frank Dillane

 

THE WALKING NICK

Autre coïncidence ou hasard forcée : Nick rime avec Rick, le héros de The Walking Dead. Un héros qui commence son aventure en solitaire, sur des routes désertes, hanté par son é. Un plan de l’épisode semble même faire un clin d’oeil évident au pilote de la série originale, où Rick avance sur une route déserte face à la ville. Sauf que Nick n’a pas de cheval et que le paysage est désespérément classique.

Alors que Madison n’apparaît qu’au détour d’un flashback, FTWD semble donc redémarrer sur de nouvelles bases, comme une renaissance artificielle. Alicia, Travis, Chris et Ofelia vont réapparaître, c’est certain, mais la série semble parfaitement conscience de la faiblesse de ce noyau, qui n’a eu besoin que de quelques épisodes pour devenir un amas de stéréotypes enfermés dans des intrigues peu ionnantes.

Dans le fond, la série ne raconte pourtant rien de nouveau. Nick est attaqué par une mère qui protège sa fille, par un gang qui tire sur les zombies et les vieux, par une meute de chiens affamés : refrain connu du danger qui ne vient pas des infectés, mais des survivants. Dans la forme, FTWD reste primaire, avec une mise en scène qui manque d’inventivité, et au moins une démonstration improbable de bêtise par épisode – ici : le gangster dévoré par les zombies parce qu’il tente de recharger son revolver, sous les yeux de ses amis.

A ce stade, les walkers sont définitivement réduits à des éléments de décoration, placés comme une carcasse de voiture ou une grille rouillée pour habiller le décor et rappeler le titre de la série.

 

Photo Frank Dillane

 

 

COLONIA-LUCIANA

S’il fallait encore une preuve que FTWD ressemble à un écho dispensable de TWD, ce sera la zone dans laquelle Nick finit par arriver. Secouru par un groupe de survivants, il découvre dans la dernière scène une communauté protégée dans un petit village, avec suffisamment de ressources, d’armes et d’humains pour lui vendre du rêve. Luciana, qui se présente comme une meneuse déterminée, sera vraisemblablement l’un des personnages importants dans l’intrigue.

Mais lorsque la caméra panote pour dévoiler ce nouveau décor, avant qu’un travelling arrière ne le replace dans l’apocalypse, il n’y presque plus d’excitation ou de curiosité. Simplement l’ennui poli et la lassitude à peine cachée face à une série en pilotage automatique, qui n’est même plus capable de vendre un cauchemar digne de ce nom malgré ses moyens et ses ambitions.

 

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Wut
Wut
il y a 8 années

@Pseudaut

Ton avis, déjà.
Et ensuite, y’a une différence entre « des merveilles », et une série réussie.
C’est bien les nuances.

Pseudaut
Pseudaut
il y a 8 années

Deja que WALKING DEAD A la base c’est mou et mauvais fallait pas s’attendre a des merveilles ici.

proj
proj
il y a 8 années

Toute proportion gardée, ça reste probablement le moins mauvais épisode avec le final de la saison 1. Comme le dit très bien l’article, la quasi absence de dialogue aide beaucoup.

Mais que c’est mou… et cheap aussi dans ses décors apocalyptiques.

Gu
Gu
il y a 8 années

Tellement d’accord