The Last of Us saison 2 : les 5 grands moments qu’on veut absolument voir dans la série

La saison 2 de The Last of Us arrive, on a hâte… et un peu peur. Notamment parce qu’on espère que ces 5 moments mémorables du jeu seront là.

ATTENTION SPOILERS

Pour bien du monde, la Craig Mazin avaient fidèlement adapté le premier jeu, jusqu’au DLC Left Behind. Ils s’étaient même permis une parenthèse mémorable avec l’épisode 3, qui creusait l’histoire de Bill.

Néanmoins, tout n’était pas rose dans cette première saison. Ça manquait peut-être de moments pour construire la relation entre Joel et Ellie, ça se perdait peut-être dans des détours dispensables (le personnage de Melanie Lynskey, créé pour la série), et surtout ça manquait cruellement d’infectés. Ce monde était tellement désolé qu’il semblait post-post-apocalytpique, Joel et Elle traversant beaucoup de rues et des paysages sans rencontrer le moindre monstre.

Il y a donc quelques craintes face à la saison 2 de The Last of Us, qui arrive sur Max à partir du 14 avril. C’est pour ça qu’on a décidé de replonger dans le génial jeu The Last of Us : Part 2, pour retrouver les 5 moments qu’on espère vraiment voir dans la saison 2 (ou la saison 3).

LE RAT KING, CE BOSS DES ENFERS

C’est LE moment d’horreur de The Last of Us 2 : la rencontre entre Abby et cette immonde créature surnommée Rat King dans les sous-sols de l’hôpital. C’est l’ultime super-ennemi du jeu puisque c’est un super-organisme composé de différentes créatures, dont l’une va se détacher pour la deuxième phase de l’affrontement. Et c’est également une version cauchemardesque du patient zéro puisque cette chose est née des toutes premières victimes du Cordyceps, devenant vingt-ans plus tard cette horreur indicible.

Dans le jeu, c’est un tunnel cauchemardesque absolument délicieux, où Abby se retrouve peu à peu isolée alors qu’elle gagne des points d’humanité – elle vient chercher de quoi sauver Yara, qui doit être amputée. Elle laisse derrière elle Lev puis ses collègues WLF, s’enfonce dans les entrailles oubliées de l’hôpital, et pénètre dans ce royaume du silence plongé dans l’obscurité. La montée en tension est formidable, avec une longue attente et de premiers bruits immondes avant le duel guerrier.

Il y a donc de quoi mettre en scène un grand moment de suspense, de tension, d’horreur et de violence, qui montrerait merveilleusement la force du personnage d’Abby. Une crainte néanmoins : la saison 1 de The Last of Us avait largement délaissé les créatures et l’action, à tel point que le monde semblait déserté, et les infectés en vacances.

Choix artistique ? Contrainte budgétaire ? Et surtout, en sera t-il de même sur la saison 2 ? En espérant que ce sera moins frustrant et facile que le traitement du Colosse dans l’épisode 5 de la saison 1, tristement sous-exploité…

L’AQUARIUM (ET LA VILLE ENGLOUTIE)

L’une des étapes majeures de l’évolution du personnage d’Ellie, dans le jeu, est le moment de son arrivée à l’aquarium abandonné. Après avoir traversé une Seattle inondée en bateau et avoir été éjectée de son embarcation par une vague, la jeune fille brave les éléments jusqu’à atteindre l’aquarium. Elle y recherche Abby, mais n’y trouvera que le chien, le jules et l’amie enceinte de celle-ci.

Pour arriver à ses fins, Ellie franchira un nouveau cap dans la violence (et dans l’écœurement d’elle-même au age). Entre la tempête à l’extérieur, le jeu avec le décor de l’aquarium et l’action qui va s’y dérouler, ce segment est un age particulièrement impressionnant du jeu, et ce sera un des défis de la série que de parvenir à en rendre l’intensité.

Le décor de l’aquarium abandonné, qui revient plusieurs fois dans le jeu, est poétique et (un tout petit peu) réconfortant. Il permet de réaliser le fantasme d’explorer un tel lieu en solo, mais représente aussi un labyrinthe effrayant aux formes étonnantes et aux statues qui rappellent avec mélancolie le monde d’avant (notamment la baleine suspendue). Le jeu s’amuse avec toutes les possibilités de ce décor pour renforcer les enjeux des séquences qui s’y déroulent, et la plus forte est sans doute celle où Ellie s’abandonne totalement à la violence.

On espère donc très fort retrouver ce lieu et le trajet en bateau au-dessus de la ville engloutie, et que la mise en scène rendra justice au côté aussi ludique qu’angoissant de ces moments. Le personnage d’Ellie ne pourra qu’en ressortir profondément transformé.

ALERTE VERTIGE : LE AGE DE LA GRUE

Abby est coriace, mais elle a un point faible : le vertige. Plutôt associée à l’élément de l’eau dans l’histoire (l’aquarium, les animaux dans le parc du flashback avec son père, Seattle engloutie…), elle est plusieurs fois confrontée à la hauteur, et tente de vaincre sa peur. L’apothéose étant le moment avec Lev qui lui fait découvrir les ages secrets des Séraphites afin de redre l’hôpital très vite. Problème : ils sont très, très haut perchés.

Après avoir gravi les étages d’un immeuble parmi les vestiges habituels du monde moderne dévasté, Abby e un premier palier et pénètre dans l’univers des Séraphites, où le bois apparaît de plus en plus au milieu du béton. Mais rien ne pouvait la (et nous) préparer au age vertigineux de la grue. Au sommet d’un ascenseur interminable, Abby doit suivre Lev pour redre un autre immeuble, et traverser une zone au milieu de la brume sur de simples erelles en bois, secouées par les vents.

Le pire : ce n’est même pas le pire puisque la deuxième partie de la traversée se fera sur le bout de la grue à moitié écroulée, d’abord sur des erelles encore plus petites puis sur une poutre en métal minuscule. En tournant la caméra, on peut voir l’expression terrifiée d’Abby, qui finira par tomber à cause du vertige, entraînant Lev avec elle.

Le duo a la chance de tomber à travers une verrière dans une piscine. Seul hic : Lev ne connaît pas cette partie de l’immeuble, évidemment remplie de monstres. Commence alors une longue et cauchemardesque descente, où il faudra affronter un paquet d’infectés dans une autre zone vertigineuse, où les sols et plafonds se sont effondrés. C’est une longue et géniale phase de The Last of Us 2, qui vaccine Abby contre ses peurs. Après ça, le goût de l’air pur est particulièrement satisfaisant. Et si la série a la bonne idée d’en adapter ne serait-ce qu’une partie, il y a de quoi saliver.

LA FUITE À CHEVAL DE L’ILE EN FEU DES SCARS

Les Séraphites a.k.a les Scars seront bien dans cette saison 2, comme en attestent les bandes-annonces. La secte siffleuse en pleine guerre avec les WLF (le Front de Libération de Washington) est au cœur de plusieurs instants de tension, ainsi que d’une scène archi-spectaculaire telles qu’elles font la réputation de Naughty Dog depuis le premier Uncharted. Accompagnée de Lev, Abby traverse leur village en proie aux flammes à cheval. C’est une pure vision de chaos, puis d’enfer.

C’est à la fois un grand moment d’action et d’horreur, entre le spectacle absolu des habitations en flammes et une baston archi-gore avec un autochtone peu avenant. C’est enfin une belle démonstration de l’humanité vacillante que tente de décrire le jeu, et la série à sa manière : deux personnalités diamétralement opposées qui se lient grâce à la survie alors que les affrontements entre leurs camps respectifs transforment le monde en purgatoire.

Avec cette iconographie apocalyptique, le jeu donne presque raison aux croyances fanatiques des Scars, brouillant encore plus les frontières morales d’un monde effectivement en perdition. La séquence est donc à la fois parfaite pour le petit écran et essentielle à la construction scénaristique, qui entreprendra de broyer cette poche d’humanité dans sa dernière partie avec un affrontement qui fait tristement écho à la guerre sans merci ayant détruit cette île.

LES FLASHBACKS ENTRE JOEL ET ELLIE

Malgré la « disparition » de Joel assez tôt dans le récit, sa relation avec Ellie reste centrale dans The Last of Us 2, grâce à quelques flashbacks qui viennent marquer les bons (et mauvais) moments és avec sa fille de substitution. L’empathie que le joueur ressent envers le deuil d’Ellie est d’ailleurs renforcée par ces moments d’humanité, à commencer par l’une des plus belles scènes de l’histoire récente du jeu vidéo : la visite surprise du musée d’histoire naturelle pour l’anniversaire de l’adolescente.

Ce moment de grâce et de complicité, qui rappelle le gameplay du premier jeu, marque plus que jamais l’absence du duo dans le reste de l’aventure, et la solitude d’Ellie. Difficile de se remettre du moment où les deux personnages entrent dans une navette spatiale, et que Joel offre à Ellie un enregistrement sur cassette audio d’un décollage de fusée. Ce temps d’évasion, absolument sublime, est bien vite arrêté par le retour à la dure réalité, où la jeune femme se montre de plus en plus méfiante face aux mensonges de son protecteur.

Les flashbacks servent ainsi de cocotte-minute jusqu’au moment où Ellie découvre la vérité, et rejette Joel pour sa décision à la fin de The Last of Us. Ces respirations dans le récit forment en réalité le cœur émotionnel du jeu, et on ne doute pas que leur force soit directement reprise dans la série (mais peut-être pas dans le même ordre).

C’est d’ailleurs la question qui demeure : si les épisodes de HBO veulent surprendre, peuvent-ils se permettre de reprendre telle quelle la fin parfaite de The Last of Us 2 ? Sur le perron de Joel, Ellie exprime son envie d’essayer de pardonner celui qui est devenu son nouveau père. Elle n’en aura pas le temps…