Le film démarre comme un « simple » film de cambriolage. Simon (Rosario Dawson), une hypno-thérapeute qui va entrer dans la tête de Simon, et réveiller de sombres souvenirs.
Danny Boyle qui jusqu’ici avait toujours un personnage masculin au centre de son histoire. La mise en scène de l’écossais est toujours aussi limpide et source de quelques délires et scènes chocs grâce à l’introduction de l’hypnose dans la récit. Même son de cloche du côté de la bande originale qui rythme, comme toujours chez Boyle, parfaitement l’ensemble. Du côté de l’intrigue, c’est une toute autre histoire.
Après une première partie réussie et sans fausse note, la seconde fait plutôt regretter qu’il y ait tant de complications et de retournements de situation, pour un récit plus simple qu’il n’y parait. Le concept aussi excitant soit-il au départ devient petit à petit le problème majeur du cinéaste. En choisissant de multiplier les fausses pistes comme dans tout bon film noir qui se respecte, Danny Boyle perd le fil conducteur de son histoire. A l’instar de cette séquence de flash-backs où le réalisateur nous conte une autre histoire, moins attendue, mais plus touchante, hélas trop courte et bien vite expédiée…au profit d’un final très (trop ?) musclé.
Pour réussir son coup « Il faut de la force et du sang-froid » nous répète plusieurs fois l’un des personnages. Et le film de Danny Boyle n’en manque certainement pas. Malheureusement à force d’hésiter entre ce qui est réel ou non, on se désintéresse des personnages et des enjeux. Dommage, car c’est bien quand il arrive à atteindre le cœur lors de courtes séquences que Trance réussit vraiment à nous hypnotiser.