Séries

The Leftovers, Legion, Rick et Morty, Mindhunter… quelles sont les meilleures séries de 2017

Par La Rédaction
26 décembre 2017
MAJ : 4 février 2025
The Leftovers saison 3 : Affiche officielle saison 3

Aux portes de 2018, il est temps de faire un bilan de l’année 2017. Après les tops et les flops cinéma, on fait le bilan des séries.

Après de longs débats au sein de la rédaction, on a choisi les huit meilleures séries de l’année selon nous. Il en manque évidemment quelques-unes et beaucoup avaient leurs places dans ce top final : la saison 2 de Black Mirror que nous n’avons pas encore eu l’occasion de voir au moment des délibérations.

Pour contenter tout le monde, en plus des huit séries qui suivent, chacun a également pu donner son coup de coeur personnel. Le top série de l’année 2017 sans classement officiel, c’est parti !

Les flops séries 2017 sont à retrouver ICI.

Pour le cinéma, voici les TOPS et les FLOPS.

 

ici 

 

THE LEFTOVERS Saison 3

La série de l’épisode final de The Leftovers réussit à nous combler en répondant à certaines questions, en donnant quelques indices pour d’autres et en laissant notre propre imagination choisir de certaines issues.

Magnifiquement mise en scène, excellemment interprétée par Max Richter, cette saison 3 de The Leftovers fait plus que marquer les esprits. Elle conclut parfaitement une série qui se placera sans aucun doute aux côtés des plus grands shows télévisées avec le temps.

 

PhotoAprès les Etats de New-York et du Texas, cette saison 3 nous embarque en Australie 

 

THE HANDMAID’S TALE 

C’est la série incontournable de l’année, propulsée sur le devant de la scène grâce à un engouement critique et public spectaculaire. Et c’est amplement mérité tant l’adaptation du livre culte de Margaret Atwood, chapeautée par Bruce Miller, est une réussite à tous les niveaux. Cette dystopie où des femmes encore fertiles sont utilisées par les familles aisées pour la procréation, dans un monde malade repris par des fanatiques religieux, a une puissance politique féroce – surtout ravivée dans l’Amérique de Trump.

La mise en scène très soignée, avec une photographie magnifique et une musique envoûtante, ainsi que l’écriture brillante et nuancée des seconds rôles, en font un voyage fascinant vers un futur alternatif terriblement noir et électrisant. La réussite est d’autant plus grande que Elisabeth Moss excellente. Elle illumine les 10 puissants épisodes de cette première saison sensationnelle.

Notre bilan complet de la saison 1.

 

PhotoUne dystopie préoccupante

 

BIG LITTLE LIES 

Basé sur le roman éponyme à succès de Liane Moriarty, Jean-Marc Vallée (Dallas Buyers Club, Wild) livre ainsi une mini-série hyper efficace, à l’intrigue palpitante dans les magnifiques paysages californiens et portraitisant des personnages féminins ionnants.

Parce que plus qu’un réalisateur de talent, le cinéaste québecois est surtout un formidable directeur d’acteur qui sait toujours tirer le meilleur de ses comédiens. Sans surprise, son casting cinq étoiles composé notamment de Sharp Objects avec Amy Adams.

 

Photo Nicole Kidman, Reese Witherspoon, Shailene WoodleyReese Witherspoon, Shailene Woodley et Nicole Kidman

 

LEGION  

Pour tous ceux qui baillent poliment devant Daredevil et son équipe sur Netflix, Noah Hawley (auréolé du succès de la série Fargo) utilise l’univers des X-Men comme une toile de fond pour assembler un univers complètement fou, qui sert de théâtre tordu à l’histoire.

Legion est l’un des objets les plus excitants et audacieux en terme de mise en scène, avec une direction artistique superbe et un goût irrésistible pour les écarts stylistiques. De la comédie musicale, du noir et blanc, des surimpressions, du muet : la série est d’une beauté et d’une précision technique affolantes, explore la douce folie des personnages avec une générosité sensationnelle, et offre même quelques parenthèses effrayantes autour du fameux Shadow King. La première saison de Legion a beau avoir quelques (gros) coups de mou en terme de rythme et de narration pure, elle brille de mille feux par ses ambitions.

Notre bilan complet de la saison 1.

 

PhotoVisuellement, Legion envoie du pâté pendant toute la saison

 

THE DEUCE 

Pour sa nouvelle série, George Pelecanos, les deux scénaristes confirment qu’ils sont les deux meilleurs portraitistes de l’Amérique à la télévision.

The Deuce est une fresque sociale d’une puissance folle, d’une richesse thématique infinie et à la portée politique immense. Le portrait ultra-réaliste du New-York des Seventies et des prostituées est bluffant notamment grâce à une reconstitution de l’époque impressionnante, la direction artistique de la série est dingue. Avec une mise en scène soignée, The Deuce est surtout sublimée par les prestations de ses comédiens : Lawrence Gilliard Jr.…). La saison 2 est d’ores-et-déjà une de nos plus grosses attentes de 2018.

Notre bilan complet de la saison 1.

 

Photo James Franco, Maggie GyllenhaalJames Franco et Maggie Gyllenhaal sont excellents dans The Deuce

 

MINDHUNTER

Que dire de plus sinon « Mindhunter, il utilise toute son expérience de ces 25 dernières années pour nous offrir la série de serial-killer ultime. Plongée dans les ténèbres de l’âme humaine, tout autant que peinture acide de notre époque, Mindhunter fait partie de ses séries en apparence abruptes mais qui cachent un joyau dans leur cœur.
 
Noire, dépressive, prenante, intelligente, extrêmement bien réalisée et interprétée, elle est une série comme on en voit qu’une par décennie, qu’il faut découvrir toutes affaires cessantes et qu’on rangera fièrement aux côtés des Sopranos, de Deadwood, d’Oz et de Six Feet Under dans quelques années. Mindhunter est le chef-d’œuvre de 2017. Un point c’est tout.
 
 
 
 

GODLESS

Depuis Godless, qu’il a en partie chapeauté. Et grand bien nous en a pris, car la mini-série de Netflix est probablement une des plus grosses claques de l’année.
 
Festin visuel capable de citer et ressusciter plusieurs pans du western sans jamais oublier de tracer sa propre route, récit âpre et violent, qui ne s’interdit jamais des poussées de mélancolie bienvenue et ne renie pas son penchant pour la contemplation, le show est d’une solidité thématique et esthétique qui impressionne constamment. A l’heure où les narrations se dilatent et où nombre de séries succombent à la franchisation accélérée qui sclérose déjà le 7e Art, Godless est saisissant de rigueur et de générosité.
 
 

PhotoLa série western à ne pas manquer

 

RICK & MORTY Saison 3

On n’en a pas encore parlé sur EcranLarge et c’est une énorme erreur tant Justin Roiland nous ont concocté un voyage hallucinant et halluciné en compagnie de deux personnages bien tarés comme on les aime.

Maitrisant autant la culture populaire que la mécanique quantique, Rick & Morty est avant tout une œuvre d’une profondeur inespérée qui parvient à nous surprendre à chaque minute pour nous emmener vers les recoins les plus sombres de notre esprit. D’une noirceur hallucinante et d’une ingéniosité exemplaire, Rick & Morty est probablement ce que l’animation américaine nous a donné de mieux depuis Futurama. Et comme les trois saisons sont disponibles sur Netflix, vous n’avez aucune excuse. 

 

PhotoRick et Morty, la meilleure série d’animation du moment

 

COUP DE COEUR

Christophe Foltzer : AMERICAN GODS 

Adapter le chef-d’œuvre qu’est Neil Gaiman est dense et foufou. Tout autant que son propos que l’on considérait un peu trop punk pour une chaine de télé. Et puis, le miracle s’est produit : la série American Gods est arrivée et elle est excellente. Si elle ne suit pas le roman à la lettre, elle fait par contre les bons choix en s’accaparant l’histoire à sa manière pour mieux nous la raconter. Et ça marche !

On ne parle pas non plus de l’excellente interprétation des comédiens, de sa mise en scène de haut niveau (un peu limité par ses moyens il faut bien l’avouer), de son rythme hypnotique et de ses nombreuses images complètement folles… Bref, American Gods est un petit bijou que vous êtes obligés de rattraper si vous ne l’avez pas vu. Et on croise les doigts pour que la saison 2 soit au moins aussi bien malgré le départ de Michael Green.

 

Photo Yetide BadakiUne série psychédélique à l’image des séquences avec la déesse de l’amour

 

Geoffrey Crété : HALT & CATCH FIRE Saison 4 

En quatre saisons, la création de Halt & Catch Fire s’est donc terminée cette année, permettant d’achever noblement l’odyssée de ses quatre héros malheureux et maudits, hantés par leurs rêves de gloire entre les années 80 et 90.

Du Texas à la Silicon Valley, l’épopée de Joe, Cameron, Gordon et Donna, consumés par leurs illusions et leur obsession de l’informatique, aura été magnifique. Au fil des échecs, des espoirs, des amours et des chutes, Halt & Catch Fire a démontré une belle force en matière d’écriture, dessinant des personnages ionnants mis en valeur par une superbe direction artistique (avec une magnifique musique de Mackenzie Davis. Dans une autre vie, Halt & Catch Fire aurait été portée par une renommée comme Mad Men, une autre série exigeante et envoûtante. Nul doute néanmoins qu’elle sera sauvée avec le temps, et gagnera un statut à la hauteur de sa valeur.

Notre bilan complet de la série.

 

PhotoVous allez tomber amoureux de Halt and Catch Fire si vous tombez dedans

Simon Riaux : SENSE8 Saison 2

Il ne fait aucun doute que cette saison comporte encore pas mal de scories. La fin est bien trop précipitée, nombre d’arcs s’avèrent un peu superficiels, tandis que la candeur de l’ensemble, aussi sincère et rafraîchissante soit-elle, pourra achever de rebuter certains. Mais peu importe. Une nouvelle fois, Wachos est aujourd’hui la seule et unique à tenter l’exercice, impossible, périlleux, bouleversant, d’embrasser le monde dans lequel elle se déroule.
 
Depuis Cloud Atlas, les soeurs tentent, avec une énergie irable, de donner au public des fresques capables de contenir l’univers, et ses affolants contrastes. Tourné à travers le monde entier, le show est toujours une leçon de montage, de dépaysement, et d’écriture de personnages. Plus qu’un plaidoyer pour la tolérance et l’élargissement du vivre ensemble, Sense8 compose une mélodie à part, portée par un amour total du genre humain, et une ion dévorante pour les images. Difficile d’y résister pour tout cinéphile qui se respecte. Et puis bon, hein, comment cracher sur des scènes de partouzes cosmiques aussi belles, tarées et vertigineuses ?
 
 

PhotoUne équipe ionnante

Alexandre Janowiak : MASTER OF NONE Saison 2 

La première saison de Aziz Ansari nous offre une superbe dramédie romantique à travers dix épisodes d’une grande puissance émotionnelle.

Avec son season premiere sur les traces de Federico Fellini et Woody Allen, le comédien et humoriste américain nous emporte dans une sublime aventure. Un épisode consacré aux applis de rencontres hilarants, un autre reprenant le concept du Slacker de Richard Linklater et surtout un épisode 9 totalement déchirant, la saison 2 de Master of None nous livre nombre d’épisodes grandioses. C’est beau, c’est triste, c’est poétique, c’est marrant, c’est pétillant, c’est innovant, c’est bouleversant… c’est beaucoup de choses et c’est surtout immanquable.

 

Alessandra Mastronardi et Aziz Ansari dans la saison 2

Rédacteurs :
Tout savoir sur The Leftovers
Vous aimerez aussi
Commentaires
Veuillez vous connecter pour commenter
10 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
serieman
serieman
il y a 7 années

oui bof c’est juste personnel à mon avis de l’auteur de l’article
american gods: c’est naze, ça part dans tous les sens et bizaroide
godless: bof,surrenchère,pale copie de deadwood
legion: c’est pas ce que l’auteur a fait de mieux depuis fargo 1 et 2

mikegyver
mikegyver
il y a 7 années

un beau paquet de series « d’auteur » en gros, donc pas pour moi.

le genre de series ou l’on se regarde beaucoup, on parle beaucoup trop, on traine en longueur, et que l’exces de realisme (ou de serieux) rend inregardable sur la longueur.

Je concede par contre que le format saison courte (8-13 episodes) est excellent, y’en a marre des nombreux bouche-trous sur les formats 24 episodes.

Roukesh
Roukesh
il y a 7 années

Que de bonnes séries. On gagne vraiment en qualité d’années en années. Le seul gros manque viendra de Leftovers, j’y referais certainement un petit tour de temps à autres.

Bowl
Bowl
il y a 7 années

Ma foi, je vous res sur beaucoup de séries !

Ca me donne envie d’essayer Godless du coup.

Scotlet
Scotlet
il y a 7 années

@growl

Oui. Leftovers par ex. Et on peut être hermétique à Twin peaks, oui oui.

OK tout le monde crie au génie devant la saison de Twin peaks et je respecte. Après si ya d’autres gens qui voient ça différemment c’est pas grave. Twin peaks n’a d’ailleurs par besoin de ça vu comme tout le monde l’aime (c’est même dans le classement ciné des Cahiers je crois…)

Growl
Growl
il y a 7 années

« Twin Peaks » ??? Non ??? Y a-t-il eu plus hypnotique, beau et audacieux que les parties 3,8, 17 et 18 cette année ?

REA
REA
il y a 7 années

A part THE DEUCE et AG, je ne suis aucune des autres citées. MINDHUNTER, je n’ai pas encore pris le temps.

Pour moi : the deuce. Animal Kingdom saison 2, haters back off saison 2.
Dans les sympas : GLOW
Pas mal, mais aurait pu être mieux : FUTURE MAN

Alexandre  Janowiak
Alexandre Janowiak
il y a 7 années

@Kean,

on prévoit de revenir sur la saison 2 de The Girlfriend Experience et sur la saison 4 de Peaky Blinders dans quelques jours… 😉

Kean
Kean
il y a 7 années

Peaky Blinders, Halt and catch fire, Broadchurch, Godless (excepté le dernier episode completement foiré..), Legion, American gods, Handmaid’s tale, The deuce, Atlanta, Mindhunter, The girlfriend experience..
So many good stuff..

Dredd
Dredd
il y a 7 années

Pas de 13 Reasons why ? Ce n’est que mon avis mais j’ai été surpris d’aimer cette série. Un young-adult sombre et très touchant.( Et j’ai la trentaine ée)