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Terrifier : il faut (re)voir ce slasher over-gore sur un clown psychopathe

Par Mathieu Jaborska
13 octobre 2024
© Canva Shadowz

En plein milieu du carton de Terrifier.

Avec son clown tueur qui ferait er Ça de Stephen King pour un enfant de chœur, Terrifier 2 avait défrayé la chronique aux États-Unis. Bien aidé par un bouche-à-oreille qui rappelle les grandes heures du cinéma d’exploitation des années 1980 et une promotion à base de sacs à vomi, il avait largement déé la barre des 10 millions de dollars de recette… pour un budget de 250 000 pauvres petits dollars, et malgré une absence de classement de la MPAA !

Deux ans et deux millions de dollars plus tard, le troisième opus est sur le point de braquer le box-office mondial (il a déjà commencé en !), atteignant un public encore plus large, lequel ne savait pas forcément à quoi s’en tenir. La saga est en effet particulière, puisqu’elle s’est en fait échappée des bas-fonds du splatter fauché, fréquentés par une niche de cinéphiles amateurs de bonne charcuterie. Retour sur le premier volet, sorti en 2016.

Terrifier : photo
Le film (à gauche) et le public (à droite)

Buzz le clown

é relativement inaperçu en , jusqu’à ce que la réputation de la suite n’arrive dans nos contrées, Terrifier avait en effet fait forte impression aux amateurs de cinéma gore américain, pour deux raisons. Premièrement, c’est un authentique shocker : un film ultra-fauché, très, très indépendant (35 000 dollars au compteur, qui dit mieux ?) conçu uniquement pour dérouler des mètres de tripes.

Deuxièmement, il met en scène un personnage rentré instantanément au panthéon des boogeymen : Art le clown.

Surprise, motherfucker !

Pensé comme l’antithèse du très coloré et bavard Grippe-sous de la première adaptation de Ça, Art est en fait né dans son premier court-métrage The Ninth Circle, avant d’avoir droit à son propre court, Terrifier. Sa première apparition dans un long-métrage remonte à All Hallow’s Eve, film à sketches qui compile The Ninth Circle, Terrifier et un autre récit inédit.

Mais c’est bien évidemment le Terrifier de 2016 qui l’a vraiment fait connaître, sous les traits du comédien David Howard Thornton, à qui il doit beaucoup.

Terrifier
Pas une gueule de porte-bonheur

Et on comprend pourquoi : mime muet et clown triste qui reste fidèle à son art, y compris quand ses proies se retournent contre lui, au point d’ailleurs de lorgner sur le surnaturel, il fait preuve d’un charisme immédiat. Comme quoi, un bon maquillage et une bonne interprétation peuvent transcender jusqu’aux plus microscopiques des budgets. Certes, les limites d’un scénario accessoire (puis carrément inexistant), d’un montage un peu simpliste et d’une photographie un tantinet amateur sont flagrantes, mais sa présence l’emporte.

Bien sûr, il fallait que les effets gores, confectionnés par le cinéaste en personne, soient à la hauteur. Et c’est plutôt réussi. Une scène en particulier a fait la renommée du film – attention, spoilers – : la scène de la scie, où ce bon vieux Art découpe une pauvre jeune femme dans le sens de la longueur, s’acharnant (détail morbide et génial) particulièrement sur son crâne, bien plus résistant qu’escompté.

Et pour faire bonne mesure…

Des exactions qui constituent la véritable vedette de ce splatter somme toute très modeste. Dans les suites, Damien Leone tentera de développer un peu la mythologie autour de Art, avec plus ou moins de réussite. À voir ce qu’il en fera dans Terrifier 4, sur lequel il a déjà annoncé travailler.

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morcar
morcar
il y a 7 mois

Merci, mais non merci.
Je l’avais maté quand il avait été ajouté au catalogue de Prime, avant la sortie du 2, et je ne perdrai pas une minute de ma vie supplémentaire devant le moindre volet de cette franchise. Tout est mauvais dans ce film ! Scénario, acting, mise en scène, photographie.
Il n’y a bien que les spectateurs s’éclatant à voir une nana se faire découper en deux à la scie par l’entrejambe qui ont pu y trouver un intérêt. Mais peut-être faut-il consulter, dans ce cas. Et aujourd’hui, parce qu’on leur interdit un film aux moins de 18 ans, ils se ruent en masse dans les salles comme des gosses à qui maman aurait interdit de faire quelque chose parce qu’ils ne sont pas assez grands.
Le niveau zéro du cinéma. Un film sans aucun talent à aucun niveau. A ranger avec les Human Centipede.

alexandrelamand
alexandrelamand
il y a 7 mois

Pour regarder le premier il faudrait déjà qu’il soit en français

Docteur Benway
Docteur Benway
il y a 2 années

J’avais maté le premier (après l’anthologie « All Hallow’s Eve » dans laquelle apparaît Art pour la première fois) et j’avais été déçu. Oh, Art est sympa mais alors on sent que c’est fauché. Alors oui, le gore est artisanal, ce n’est pas du CGI mais impossible d’être choqué par le film parce qu’il y a quand même du recul, que tout ça est tellement exagéré qu’il en devient parodique. L’horreur dépend aussi de la façon dont vous la présentez. Un Hostel ou un Martyr ont une dimension psychologique beaucoup plus marquée et sont donc beaucoup plus traumatisants parce que plus réaliste. Marrant le temps que ça dure… et ça s’oublie aussitôt.

Morcar
Morcar
il y a 2 années

@Astuce, j’ai trouvé le film sans souci samedi par son titre sur Prime.

Morcar
Morcar
il y a 2 années

Grace à vous, j’ai regardé le film samedi soir par mon abonnement Prime, n’ayant même pas vu que le film avait été ajouté au catalogue, mais franchement le film est très dispensable. Certes le personnage de Art le clown est intéressant, mais pour le reste la mise en scène et la photographie sont dégueulasses, et le film exagère les effets gore pour choquer. Du grand n’importe quoi.
A ranger parmi les pires du genre avec « The Human Centipiede » et autres… Pas étonnant que la suite soit plus dégueulasse encore, on sait très bien que les suites poussent toujours le concept plus loin encore.

Neodammerung
Neodammerung
il y a 2 années

Le 2 rehausse le niveau (même s’il est un peu trop long) mais niveau gore c’est du solide avec un degré de folie assumé à 100%

Kittim
Kittim
il y a 2 années

Pas encore vu le premier, mais le second m’a fait l’effet d’un pétard mouillé après tout ce qu’on a pu lire ou entendre à son sujet.
Très (trop) long, des acteurs complètement à la ramasse (je n’imagine même pas le résultat en VF), une fin ridicule…
Sinon Art est amusant, les effets gore sont très satisfaisants, les meurtres sont sympa (la purée ^^) mais trop peu nombreux vu la longueur du film.
J’irai revoir la première moitié de The Sadness quand j’aurai envie de tripailles !

Astuce
Astuce
il y a 2 années

Pour voir le film sur prime, il ne faut pas rechercher par le titre du film mais par le nom de son réalisateur « Damien Leone ».

Madigan
Madigan
il y a 2 années

Oui faut vraiment être con de le mettre le 28 décembre alors que ça se e le 31 octobre et que le 1 n’est pas en français

Ludo3101
Ludo3101
il y a 2 années

Je ne vois pas le premier volet sur Amazon