Quatre ans après la fin de la saison 5 du Bureau des légendes, la série va enfin avoir le droit à un remake américain. Les premières images sont là.
En 2021, Eric Rochant, le créateur de Le Bureau des légendes, avait expliqué qu’une saison 6 de la série « plutôt proche du spin-off ou du reboot » était en préparation… mais sans lui. Depuis, silence radio, la série ne semble pas refaire surface après les deux épisodes finaux de la saison 5 réalisés par Jacques Audiard. Pour autant, la série d’espionnage à la française, à défaut de suivre à nouveau les agents de la DGSE, va retrouver un nouveau souffle en outre-Atlantique.
Initialement intitulé The Department, le remake américain, produit par George Clooney, s’intitulera finalement Michael Fassbender qui a été choisi. Et alors que la série ne donnait plus trop de nouvelles, les premières images sont tombées.
L’Agence des Légendes
C’est Entertainment Weekly qui a dévoilé ses premières images mettant en avant Michael Fassbender, évidemment, mais aussi Richard Gere ou encore Jeffrey Wright. De quoi présager une série d’espionnage à l’esthétique classieuse typique des films et séries du genre. Entre les bureaux secrets, une fuite en forêt ou les rencontres dans des hôtels de luxe, The Agency semble suivre les traces de la série française Canal+.
C’est d’autant plus le cas quand on découvre le synopsis puisque The Agency se concentrera sur un agent secret de la CIA (Michael Fassbender), nom de code Martien, qui reçoit l’ordre d’abandonner sa vie d’agent secret et de retourner à la London Station. Sauf que lorsque l’amour qu’il a laissé derrière lui réapparaît, la romance renaît. Inévitablement, sa carrière, sa véritable identité et sa mission se heurtent à ses sentiments. De quoi rappeler Malotru, dont l’histoire d’amour avec une Syrienne sous sa fausse identité marquait le point de départ de la série.
On n’en sait pas beaucoup plus pour le moment sur les missions précises des agents et notamment du fameux Martien. Toutefois, Richard Gere a donné quelques indices, expliquant que la série se distinguerait forcément de celle française pour une raison évidente :
« Chaque épisode aura des surprises. […] J’espère que cette série aura les mêmes excellentes qualités [que la version française], mais la version française date d’il y a dix ans et a duré cinq ans. Le monde était différent il y a dix ans et les conflits mondiaux dans lesquels elle s’engageait sont différents de ceux d’aujourd’hui. C’est très contemporain. Le monde politique dont traite notre série est très actuel.«
Si elle est produite par George Clooney et Grant Heslov, la série est showrunnée par Jez Butterworth (Spectre, Indiana Jones et le Cadran de la destinée) et son frère John-Henry Butterworth (Edge of Tomorrow, Le Mans 66). The Agency sera disponible sur Paramount+ en 2025 aux États-Unis. En , elle sera diffusée sur Canal+.
@Saiyuk
Je ne pensais pas que les propos de Gere sur la série française étaient insultants (il en souligne d’ailleurs les qualités dans cette même déclaration) ; juste que ça me semblait un argument un peu bancal pour justifier le remake.
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J’ai bien conscience que c’est culturel chez eux, mais que voulez-vous ? Ça m’agace toujours autant de constater ce déséquilibre permanent : ils abreuvent une bonne partie de la planète de leurs productions mais sont incapables – ou si peu – d’accepter qu’on puisse faire autre chose de bien ailleurs et, surtout, de le diff tel quel. Disons qu’avec eux, on est vraiment dans l’impérialisme culturel totalement assumé, alors qu’à l’inverse je préfère défendre la Culture comme une erelle d’échange.
Donc voilà, c’était mon petit coup de gueule du matin ! 😀
Note : c’est surtout les sous-titres que les américains détestent par-dessus tout !
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Pour ce qui est du cas Canal +, il est évident que les accords achat/vente de droits ont été initiés avec eux donc il était logique de les retrouver à la diffusion du remake. Ceci étant dit, je voulais souligner le côté ironique de la chose : payer pour développer et produire une série, en vendre les droits d’adaptation (retour sur investissement)… pour racheter les droits de diffusion du remake (certes, probablement négociés compte tenu de l’origine du matériau) ! Avec cette valse de cessions/acquisitions, Canal + y trouve-t-il vraiment son compte ? Sans doute, s’ils le font. Mais c’est quand même un peu couillon de gagner de l’argent en vendant son concept pour en redépenser derrière pour acquérir un truc qu’on a soi-même créé, mais sous une autre forme.
Et j’ai surtout dans l’idée – dans l’hypothèse où ça se ferait – que les ricains de leur côté ne seraient pas forcément enthousiastes à racheter un remake d’un truc à eux.
@Fox
Je ne vois pas en quoi ce qui est dit sur la série française est insultant, il a pas tort, mais c’est le cas de toute série ou film ancré dans une époque.
Je te ret sur le fait que les ricains sont chiant a tout remaker au lieu de diff les versions originales, mais c’est culturel, le public américain déteste les voix originales, donc les producteurs préfère faire leur version qui va couter de la thune plutôt que de payer juste pour des sous-titres ou du doublage, vu d’ici c’est étonnant mais pour eux c’est logique.
Par contre ca ne me parait pas bizarre que Canal l’ait acheté, autant que ce soit elle qui profite du succés du remake plutôt qu’un concurent.
Donc si on suit ce raisonnement, leur série sera également « périmée » dans 10-15 ans parce que les enjeux stratégiques auront changé ?
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Ils sont vraiment fatigants, les américains : non content d’inonder le monde entier de leurs séries par palettes entières, ils n’ont même pas la décence de simplement payer pour la diffusion dès qu’ils trouvent quelque chose de bien ailleurs
Non, ils préfèrent juste acheter les droits pour pouvoir tout refaire à leur sauce parce qu’ils sont incapables d’accepter une autre culture. Et au age, revendre leurs versions à travers le globe pour bien faire rentrer le pognon.
Le pompon du pompon, c’est que Canal +, achète les droits de diffusion du remake de la série qu’ils ont eux-mêmes créée ! Formidable…
Juste pour le plaisir de revoir Richard Gere, je signe direct.